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Bonduelle se relève en Europe et accélère à l'international

Les activités européennes de Bonduelle retrouvent le chemin de la croissance sur le premier semestre 2013-2014, même si le marché reste difficile pour les légumes surgelés en restauration hors foyer et pour les salades en sachet.

Au cours du premier semestre 2013-2014, clos au 31 décembre dernier, Bonduelle a réalisé un chiffre d'affaires de 987,7 millions d'euros, en progression de 4,9 % en données comparables. Ses activités européennes ont connu de nouveau une progression de leur chiffre d'affaires (+2 % en données comparables), alors que la croissance dans les zones hors Europe s'est accélérée (+10,7 % en données comparables). « La fluctuation des changes nous a empêché de passer le milliard symbolique sur le premier semestre », a com” menté Grégory Sanson, directeur financier de Bonduelle. Et la rentabilité du groupe est au rendez-vous. Le résultat opérationnel courant affiche une très forte progression de 9,9 % à 59,1 millions d'euros, soit une marge opérationnelle courante de 6 % contre 5,5 % à la même période du pré-cédent exercice. « La rentabilité opérationnelle s'est améliorée dans les deux zones. La rentabi-lité a été bonne dans les pays hors Europe et elle résiste dans la zone Europe, qui a enregistré une marge opérationnelle cou-rante en progression de 10 points de base à 3 % », indique le directeur financier du groupe.

La zone Europe enregistre une marge en progression

Par ailleurs, la structure financière du groupe a été améliorée par la baisse du besoin en fonds de roulement (BFR), car la mauvaise campagne agricole en Europe (notamment en maïs en Hongrie où la pluviométrie a été particulièrement forte au cours du printemps-été 2013, et le gel précoce au mois d'octobre) a permis au groupe de résorber ses stocks. « C'est peut-être le seul mérite d'une campagne agricole compliquée jusqu'au bout », note Christophe Bonduelle, président-directeur général du groupe.

UN CHIFFRE D'AFFAIRES DE 3,5 MILLIARDS D'ICI À 2025

Bonduelle a planché durant deux ans sur la stratégie de l'entreprise à l'horizon 2025. Ce plan baptisé «VegeGo» doit permettre à Bonduelle d'atteindre un chiffre d'affaires de 3,5 milliards d'euros à cette période. Vingt-deux chantiers de transformation sont prévus, dont certains ont déjà été réalisés : la mise en place d'une plateforme de marque selon les technologies et les zones géographiques et une nouvelle organisation du groupe en unité stratégique. De nouvelles opportunités de croissance externe pourraient aider le groupe à réaliser ses objectifs.

« Nous avons investi en ressources humaines en Amériques, c'est bien la preuve qu'il y aura des opportunités à saisir dans cette grande zone, notamment en Amérique centrale. Les gisements d'opportunités sont plus importants qu'en Europe », a confié Christophe Bonduelle.

La joint-venture avec Gelagri s'améliore

Par technologie, le frais a continué de souffrir (-1,6 %), tandis que la conserve a progressé (+8,5%) et le surgelé résiste malgré la mauvaise tenue du marché européen en restauration hors foyer. La joint-venture avec Gelagri pour les marques de distributeurs dans l'Union européenne semble de son côté retrouver un peu d'équilibre. La mise en équivalence introduite dans les comptes du groupe laisse entrevoir une amélioration. Alors qu'elle a enregistré une perte sur le premier semestre 2012-2013 de 1,7 million d'euros, cette dette a reculé à 700 000 euros. « La joint-venture s'améliore en marques de distributeurs en France et en Europe, ce qui laisse augurer un équilibre sur le second semestre 2013-2014 », commente Christophe Bonduelle.

En Europe, dans un marché de la conserve en recul en volume de - 3,3 %, Bonduelle enregistre une progression de 3,3 % de ses volumes commercialisés, grâce au développement de la restauration hors foyer (+7,6 %) et de ses fabrications sous marques de distributeurs (+4,9 %).

En surgelé, les ventes continuent d'être difficiles depuis deux ou trois ans sur le réseau de la restauration hors foyer (-1,6 %), mais elles se tiennent bien en grande distribution (+6,1 %).

En frais, sur un marché également en recul en salades sachet, Bonduelle résiste autant sous sa propre marque (+8,9 %) que sous marques de distributeurs (+6,1%). Au rayon traiteur, la situation est plus tranchée entre des fabrications sous MDD en forte chute (-21,4 %) et des volumes à marque en hausse (+12,5 %).

Le second semestre 2013-2014 de Bonduelle sera marqué par l'arrivée de la marque sur le segment du snacking. Un marché en fort développement, qui manquait depuis longtemps au portefeuille de Bonduelle, malgré quelques tentatives. En avril prochain, ce sont quatre références de salades à base de protéines animales, et comportant un dessert de la marque Bonne Maman ou Andros qui arriveront dans les rayons.

Un procédé exclusif sur le légume au Canada

En Amérique du Nord, suite à l'acquisition de quatre sites industriels américains de la société Allens, Bonduelle semble en phase avec son plan de développement. Des investissements sont en cours, notamment à Fairwater, pour moderniser le site de production de maïs et le mettre aux normes de compétitivité du groupe. « Nous investissons également aux États-Unis sur une niche que sont les haricots verts extra-fins. Les Américains ne s'intéressent pas aux niches, mais cela représente quand même 10 000 à 15 000 tonnes », affirme Christophe Bonduelle.

Au Canada, le groupe est en train de tester un nouveau procédé de surgélation, limitant le contenu en eau du produit, baptisé « Process en Wave ». « Nous avons acheté un brevet et avons l'exclusivité mondiale pour le légume transformé. Ce process est déjà utilisé, mais pas sur le légume », précise le président.

Le marché du snacking manquait au portefeuille de la marque

” Au Brésil, Bonduelle a vu ses volumes commercialisés augmenter de 33 % sur ce premier semestre 2013-2014. Il a mis en place une nouvelle plateforme de marque, et a étendu sa gamme de conserve en petit pois et en maïs en grande distribution. La marque est également arrivée sur le marché de la restauration hors foyer. Au sein de son usine basée à Cristalina, Bonduelle a augmenté ses capacités de production pour passer de 45 000 à 65 000 tonnes. Les nouveaux équipements ont été mis en service en février 2014.

Au global, les investissements industriels du groupe se sont établis entre 75 et 80 millions d'euros.

En hausse, en baisse

Au Brésil, l'agriculture biologique se développe fortement. La production des produits étiquetés bio a augmenté de 15 à 20 % en 2013, selon des données du ministère du Développement agraire. 90 000 producteurs, dont 85 % d'exploitations familiales, fournissent ce marché.

Selon les données de Kan-tar Worldpanel, les budgets consacrés aux produits de grande consommation et aux produits frais traditionnels sont en baisse en décembre 2013, comparés au mois de décembre 2012. La consommation de produits festifs est en recul encore plus marqué : -6 % en nombre d'articles et - 4,6 % en volume.

Au Royaume-Uni, la production de viande de poulet est en hausse de 10,4 % en 2013, soit 1 458 millions de tonnes, selon le Defra (Département de l'environnement, de l'alimentation et des affaires rurales). 88% de la production de volaille du pays est assurée par le poulet (+6 % par rapport à 2012).

Selon des données conjoncture du service Agreste, la baisse de l'offre en chicorée cette saison ne parvient pas à dynamiser les marchés. Les prix, après une période de résistance en fin d'année, sont à nouveau orientés à la baisse. Ainsi, les cours enregistrés en janvier sont inférieurs à la moyenne quinquennale.

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