Bonduelle anticipe une fin de campagne compliquée
En surstock l’année dernière, la situation s’inverse pour Bonduelle. « Dans les trois prochains mois, avant la prochaine campagne, on va manquer de produits. Nous ne pourrons pas supporter les volumes que nous devrions vendre », indique Daniel Vielfaure, son directeur général. Le groupe choisit donc de jouer sur plusieurs facteurs : limiter les promotions et adapter les mélanges de légumes. Par ailleurs, Bonduelle vient de négocier une hausse de 8,5% de ses tarifs pour ses deux marques nationales (Cassegrain compris), tandis que les contrats MDD courent encore jusqu’à l’été avec les prix de l’année dernière. Sur le premier semestre de son exercice 2010-2011, Bonduelle a ainsi perdu en rentabilité, principalement en Europe, avec un résultat opérationnel courant en recul de 24%. « Cela va s’accentuer au second semestre », prévient Christophe Bonduelle. Son résultat opérationnel courant a reculé de 29,7% du fait d’une réorganisation industrielle dans le sud-ouest et la restructuration de France Champignon. Son chiffre d’affaires a progressé de 16,4% à 884,6 M Eur, grâce principalement à l’acquisition de France Champignon en avril 2010 et à une croissance organique de 1,6%. Si l’activité surgelé a reculé de 8,6%, celle de la conserve a progressé de 6,5%. L’Europe reste stable, les autres pays augmentent de 5,1%.