Boeuf aux hormones : accord en vue avec Washington
Les Etats-Unis et l'Union européenne ont signé mercredi 6 mai un accord préliminaire sur le vieux contentieux du bœuf aux hormones. Washington renonce à de nouvelles sanctions douanières, notamment sur le roquefort, en échange de quotas supplémentaires sur la viande d’animaux non traités. C’est la marque d’un apaisement du climat commercial entre les deux partenaires qui ouvre la voie à un règlement du conflit. L’accord se décline en trois phases. D’abord, l’Union européenne autorisera l’importation de « bœuf de qualité produit à partir d’animaux qui n’ont pas été traités avec des hormones », à hauteur de 20 000 tonnes pendant trois ans. Ces quantités s’ajoutent au quota actuel de 11 500 tonnes. Washington abaissera les sanctions existantes sur les produits européens de 68 %. Cela bénéficiera au roquefort, menacé d’un triplement des droits de douane. La moutarde ne sera plus taxée et la taxation sur le foie gras ne sera pas augmentée. Dans une deuxième phase, l’UE autorisera 25 000 tonnes supplémentaires de boeuf US – soit 56 500 tonnes au total – et les derniers 32 % de taxes disparaîtront. Washington et Bruxelles pourraient s’engager dans une troisième phase en renonçant à leurs plaintes devant l’OMC qui, pour l’instant, sont gelées.