Blocage des ports : la nutrition animale bretonne en colère
En Bretagne, les fabricants d’aliments du bétail, les manutentionnaires portuaires et des importateurs viennent de constituer un collectif « pour la libération des ports de commerce bretons » perturbés depuis plusieurs semaines par le mouvement des dockers contre la réforme des retraites. Leur mot d’ordre : « non au blocage des ports de commerce bretons qui détruit nos emplois, nos entreprises et nos exploitations agricoles », ont fait savoir leurs représentants, hier à Rennes. A elle-seule, la Bretagne réalise la moitié de l’activité nationale de la nutrition animale en France en important chaque année par voie maritime 4 Mt de tourteaux, graines, huiles, céréales qui approvisionnent 50 usines. « Or depuis octobre 2009, nous subissons de la part des dockers et grutiers des grèves perlées qui nous ont fait perdre 210 jours de travail pour un surcoût de 52 M Eur sur un an », déplore Hervé Vasseur, président de l’Association des fabricants bretons. Ramené à la tonne d’aliment complet vendu à l’éleveur (260 € pour un éleveur de porc), ce surcoût est estimé à 10 €. Le collectif demande le concours du Premier ministre pour qu’il décrète l’état d’urgence dans les ports et réquisitionne des moyens humains et matériels, et l’intervention du président de région Bretagne, en tant que propriétaire des ports de commerce bretons.