Blé dur : une petite récolte, mais de bonne qualité
Guillaume Duboin, directeur général adjoint d’Arterris, premier collecteur français de blé dur confie : « les pluies qui sont tombées au moment des semis et la baisse du prix de vente du blé dur, en 2008, ont entraîné, cette année, un recul de 10 % des surfaces de production chez nos adhérents, mais la qualité de la récolte est excellente ». Principalement implantée sur la Haute-Garonne, le Tarn et l’Aude, la coopérative totalise généralement 380 000 t de blé dur. Mais cette année la récolte avoisinera plutôt les 250 000 t, sur un tonnage français qui devrait atteindre 1,9 Mt. Une situation qui pourrait jouer en faveur des prix à l’automne. Tout dépendra de la production canadienne qui arrivera en août. Celle-ci, habituellement à 4 Mt, serait en baisse de 11 %. « Le 1er pays producteur et consommateur est l’Italie, avec 4,5 à 5 Mt, précise Nicolas Molinero, responsable des ventes d’Arterris, mais cette année, sa production a chuté à 2,7 Mt, tandis que l’Espagne est passée de 1,5 à 1,3 Mt. L’UE aura produit 8,4 Mt en 2009 contre 9,6 Mt en 2008. Or, les besoins du Maghreb, à eux seuls, représentent 8 Mt ». Jean-François Gleizes, président de Passion Céréales, estime que la filière française pourrait produire et écouler 300 000 à 400 000 t de plus, et se félicite du développement du blé dur en Poitou-Charentes.