Blé : des risques pèsent encore sur la future récolte
Rien n’est jamais acquis et si le retard des cultures céréalières au niveau d’environ deux semaines est maintenant clairement avéré, d’autres facteurs de perturbation peuvent encore intervenir d’ici à la moisson. L’exemple des graves inondations en Allemagne et en Europe centrale le démontre, mais l’un des risques les plus redoutés est celui de l’échaudage si les températures venaient à s’élever trop vite. Le Conseil céréales de FranceAgriMer, réuni hier, s’est donc gardé de tout pronostic quantitatif et qualitatif de récolte, prenant simplement acte pour l’heure du bon état général des cultures.
En revanche, le Conseil a révisé sensiblement certains de ses bilans prévisionnels. Ainsi, les estimations de ventes de blé tendre à l’UE ont été augmentées de 220 000 tonnes et le chiffre des exportations vers les pays tiers de 10,1 Mt confirmé. Les perspectives dans ce domaine sont moins optimistes pour 2013/2014, devant la menace d’une très forte concurrence Mer Noire. Les exportations d’orge, notamment vers l’UE ont été réévaluées, de 250 000 t et celles de maïs augmentées de 125 000 t. Mais la baisse des utilisations par les fabricants d’aliments du bétail (- 100 000 t) fait que le stock de report n’est que faiblement allégé et, avec 3,08 Mt, il reste le plus lourd de ces cinq dernières campagnes. A l’inverse, le report de blé revu en baisse de 190 000 t, à 2,32 Mt, est confirmé dans sa modicité.