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Bio en Bretagne : le coup de frein

La moindre valorisation des produits bio entraîne un découragement chez les producteurs.

L’agriculture biologique ne progresse plus, ou si peu, que l’interprofession bretonne vient de lancer un cri d’alarme en direction des pouvoirs publics, leur demandant la « mise en place d’une rémunération de reconnaissance aux pratiques de l’agriculture biologique ».

Interbio Bretagne (IBB) et la Fédération régionale des agrobiologistes de Bretagne (FRAB) estiment, en effet, que les tout derniers chiffres de l’Observatoire de la production biologique en Bretagne, ne sont guère encourageants.

« Seules 1,9 % des fermes et 1,8 % de la surface agricole utile régionale sont en bio». C’est loin des objectifs fixés en 2001 dans le plan d’action pour un développement pérenne de l’agriculture et de l’agroalimentaire en Bretagne. Ce plan (actuellement en panne) prévoyait pour 2006 une SAU de 4 % consacrée à l’agriculture biologique.

Les raisons sont multiples : le coût de la certification « qui peut accélérer les cessations d’activité (chez ceux) où l’activité bio est marginale » : le maigre développement des gammes. Pour preuve, la baisse « de quelque 5 % du nombre d’entreprises préparatrices bio (165), hors boulangeries et boucheries ».

En somme, le bio souffre « d’une crise de la valorisation », avancent les deux interprofessions. Pourtant les producteurs ne manquent pas d’initiative pour développer le bio sur de nouveaux marchés, la RHD par exemple. Et les transformateurs s’installent de plus en plus près du consommateur, en plats cuisinés, produits surgelés….

Mais les producteurs français subissent, selon l’IBB et la FRAB, la concurrence des « bios » des pays tiers qui bénéficient d’une aide spécifique, et des produits agricoles conventionnels subventionnés. Aussi les deux interprofessions demandent-elles « à être soutenues fortement dans leurs actions quotidiennes de promotion […], de structuration des filières bio et d’appui au agrobiologistes».

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