Bilan «convenable» pour Coopagri Bretagne
Chiffre d’affaires « groupe » en hausse de 8 % à 1,57 milliard d’euros, résultat net part du groupe en progression de 45 % à 12,2 millions d’euros : le bilan d’activités de Coopagri Bretagne, présenté mardi à Rennes, a été jugé «convenable» par le directeur général, Jean-Bernard Solliec. Avec 960 millions d’euros, la coopérative fait encore mieux avec une envolée de son chiffre d’affaires de 16 %, il est vrai sur un périmètre et un contexte différents (fusion d’EPI-Bretagne dans Coopagri en 2007). Le résultat net de 10 millions d’euros (1% du CA) ravit les dirigeants.
Avec 4300 salariés, 45 sites industriels, Coopagri réalise son CA à 31% dans le lait, 13 % dans les végétaux, 12 % dans le porc, 12 % en nutrition animale, etc. A y regarder de plus près, toutes les activités n’ont pas été à la fête l’année passée, notamment le légume surgelé (Gélagri Bretagne) et la branche volaille, proches du zéro en termes d’équilibre.
Pour autant, Coopagri Bretagne n’a pas changé son cap en 2007, poursuivant sur un rythme d’investissements d’une trentaine de millions d’euros par an (32 en 2007), injectés en légume surgelé et en production laitière notamment.
L’opération Laïta se précise
Comme d’autres structures coopératives, Coopagri Bretagne a accéléré sa politique d’alliances. Dans l’agrofourniture et les céréales, Coopagi a créé Calliance avec trois autres coopératives de l’Ouest. Mais ce n’était qu’une mise en bouche avant une alliance imminente et majeure dans le lait entre Coopagri Bretagne, Even et Terrena qui confient depuis 16 ans la vente de leurs beurres et fromages à la société commerciale Laïta (marques Paysan Breton, Recettes de Madame Loïck, etc.).
Le périmètre de la future société n’a pas encore été arrêté. Contiendra-t-il les productions de poudres, l’ultra frais ? Jean-Bernard Solliec a juste indiqué que le périmètre de Laïta devrait se situer autour de «1,5 milliard d’euros de CA», qu’il y aurait «peut-être des métiers qu’il faudra céder ou arrêter». La future Laïta pourrait même prétendre à se développer « hors de Bretagne ».