Bilan 2012 en demi-teinte du Marché du Porc Breton
Le bilan de l’année porcine 2012 dressé jeudi par le Marché du Porc Breton (MPB) -seul marché au cadran français à fixer deux fois par semaine la référence de prix des animaux vifs-, n’est guère réjouissant. La production a continué de reculer (-2,5 % à 24,5 millions de cochons produits l’an passé contre 27 millions en 1999). Le prix moyen du porc obtenu au MPB aux termes de 2012 aurait dû constituer un moment de répit pour l’amont de la filière. Le kilo vif s’est négocié à 1,454 € en prix de base, en hausse de 11 % en un an. « C’est le meilleur prix annuel jamais obtenu en vingt ans », précise Jean-Pierre Joly, directeur du MPB. Seulement le prix de l’aliment calculé par l’Institut technique Ifip a bondi, lui, de 30 %. Annihilant d’un coup l’effet prix du MPB. Aussi la chute de la production devrait-elle se poursuivre cette année et impacter les coûts de revient des industriels porcins dont les capacités sont supérieures. Il y a une lueur d’espoir toutefois pour les producteurs. Que le prix du vif se redresse lorsque se confirmera la prévision de baisse de production à l’échelle européenne de 2 à 2,5 % de porcs charcutiers en 2013. A condition, cependant, que les industriels ne relâchent pas leurs efforts à l’exportation (30 % de leurs volumes en 2012), en particulier vers la Chine. « Compte tenu de l’augmentation du prix du porc un peu partout dans le monde, les produits européens vont retrouver de la compétitivité », estime M. Joly.