Aller au contenu principal

Bien-être animal : la nouvelle stratégie de l’Union européenne

Le 19 janvier dernier, la Commission européenne a dévoilé sa stratégie en matière de protection et de bien-être des animaux pour la période 2012-2015. La Commission souhaite simplifier la législation applicable tout en promouvant des principes généraux destinés à assurer des résultats durables conciliant le bien-être animal avec les réalités économiques.
Face à la pression de groupes politiques et d’associations, l’Union européenne a développé, au cours des dernières décennies, une politique en faveur de la protection et du bien-être des animaux. Une réglementation européenne a progressivement été mise en place pour protéger les animaux et des dispositions plus spécifiques sont venues, au fur et à mesure, réglementer le transport, l’abattage, l’élevage ou encore l’utilisation d’animaux à des fins expérimentales. Après avoir fait le bilan de la politique menée jusqu’à présent, la Commission européenne apporte aujourd’hui des précisions sur l’action qu’elle entend mener d’ici à 2015.
Selon elle, des changements sont indispensables dans la législation, ainsi que dans son application. En effet, « la simple application des mêmes règles sectorielles spécifiques concernant le bien-être animal ne produit pas toujours les résultats escomptés ». Précisant encore que la protection et le bien-être des animaux pâtissent également du manque d’information des acteurs et des consommateurs sur cette question, la Commission européenne entend adopter une stratégie reposant sur deux méthodes complémentaires afin de remédier à ces problèmes.
D’une part, la Commission prévoit ainsi d’examiner, d’ici 2014, la possibilité de mettre en place un cadre législatif simplifié regroupant dans un texte unique les principes généraux applicables en matière de bien-être animal. Une telle initiative permettrait, selon la Commission, de valoriser le bien-être animal tout en renforçant la compétitivité de l’industrie alimentaire. Elle envisage à ce titre d’examiner l’emploi d’indicateurs scientifiquement validés qui seraient fondés sur les résultats en matière de bien-être animal.

Des mesures de sanction

L’action entreprise au niveau européen vise également à informer le public et les consommateurs, afin qu’ils ne soient pas abusés par des allégations trompeuses relatives au bien-être animal. « Le bien-être des animaux est une de mes priorités », a averti le commissaire à la santé et aux consommateurs, John Dalli.
D’autre part, la Commission entend faire appliquer strictement la législation existante, au besoin en ouvrant des procédures d’infraction contre les États membres récalcitrants. En effet, « certains membres ne prennent pas de mesures suffisantes pour informer les acteurs concernés, former les inspecteurs officiels, effectuer des contrôles et appliquer des sanctions ». C’est dans ce cadre que, comme l’avait annoncé John Dalli le 20 janvier, la Commission européenne a effectivement lancé six jours plus tard une procédure d’infraction contre la France et plusieurs autres États membres dont les élevages ne respectent pas la nouvelle législation sur le bien-être des poules pondeuses.
En pratique, le calendrier annexé à la communication prévoit la réalisation de nombreuses actions d’ici 2015, telles que des propositions législatives, des études et des rapports. La Commission propose en outre une enquête sur le bien-être des poissons d’élevage.
Si la volonté d’assurer le bien-être des animaux constitue déjà un objectif à part entière, il est important de rappeler que cette politique vise également à améliorer la compétitivité de l’agriculture européenne en édictant des normes sanitaires et en diminuant les distorsions de concurrence.
Rédaction Réussir

Les plus lus

graphique de la Cotation entrée abattoir du JB
A 5,74 €/kg, les prix des jeunes bovins viande battent un nouveau record

Les prix des jeunes bovins continuent de progresser en ce début 2025, une dynamique inhabituelle sur janvier. En vaches, la…

Comparaison des prix des vaches lait O en France et en Irlande, graphique
Vaches laitières : les prix irlandais dépassent les cours français

En Irlande, les prix des vaches laitières ont commencé à grimper cet automne tandis que les cotations françaises reculaient,…

une courbe descendante sur fond de silhouettes de vaches
Combien la France a-t-elle perdu de vaches en 2024 ?

Le cheptel de vaches a continué de reculer en 2024. Les maladies animales (FCO et MHE) ont donné un coup d’accélérateur à la…

Une carte de l'Allemagne en rouge, des silhouettes d'agneau, vache et porc au premier plan
Fièvre aphteuse : quelles conséquences des cas détectés en Allemagne ?

La fièvre aphteuse a été détectée en Allemagne. Le Royaume-Uni, traumatisé par l’épidémie de 2001, met en place un embargo…

au sol, la carte de l'Europe sous forme de prairie. Dessus, une vache de race prim'holstein, style photographique
A quoi ressemblera l’Europe laitière dans 10 ans ?

Une filière laitière plus durable, qui produit moins mais pour plus de valeur ajoutée grâce à la segmentation, voilà la…

une image avec un poulet, un camion, un conteneur, un oeuf, une saucisse, un steak, du blé, du maïs, de l'huile, du beurre, des frites, des tomates, du café, du cacao. Au premier plan, une loupe qui zoome sur un des courbes et histogrammes
Prix des matières premières agricoles : 25 cotations à surveiller en 2025

Les variations des prix agricoles et alimentaire ont été fortes et parfois imprévisibles ces dernières années. Prix de la…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio