Bien-être animal : ce qui attend la filière viande
Jouer le jeu du Plan européen d’action pour le bien-être des animaux (2006-2010), les filières viande n’ont d’autre choix. Les députés européens, et derrière eux les puissants mouvements welfaristes, poussent la Commission européenne à proposer règlement sur règlement. Exemple, le transport : un règlement de 2005, applicable à compter de 2007, est déjà rattrapé par un nouveau projet lancé en mars dernier. La castration des porcelets mâles fait partie des dossiers sensibles. L’Espagne castre très peu ; l’Allemagne et les Pays-Bas privilégient l’anesthésie, le Brésil pratique la vaccination, également appelée immuno-castration. L’enjeu réglementaire se double d’un enjeu technologique, celui de la qualité de la viande, et d’un enjeu commercial insufflé par les enseignes de la distribution.
En prévision du futur règlement visant à protéger les animaux lors de leur mise à mort, qui pourrait être voté avant l’été, les abattoirs forment leurs personnels et futurs encadrants « bien-être », et les interprofessions préparent leurs guides de bonnes pratiques, en vue de les faire valider par la DGAL. Contrairement à ce que les Français auraient pu craindre, aucune des méthodes en cours d’abattage (ou de sacrifice) et d’étourdissement n’est rejetée ; le matériel employé est majoritairement préservé. On entre dans l’ère de la maîtrise des processus et le suivi d’indicateurs de bien-être, comme pour la qualité.