Bétail : un cadran à Saint-Christophe-en-Brionnais
Après plus de 500 ans d’existence, le marché de gré à gré de Saint-Christophe-en-Brionnais (Saône-et-Loire) a été converti en marché au cadran « dernière génération ». Ce projet a été mûrement réfléchi, puisque les premières réflexions ont débuté en 2002. Fruit de la mobilisation de la municipalité, de la communauté d’agglomérations (gestionnaire du marché) et des éleveurs du Brionnais, ce nouveau marché est sorti de terre en moins de six mois pour être livré, comme prévu, au début de la saison de commercialisation des broutards. Le 3 juin dernier, à 6 heures 30, le directeur du marché Jacky Buisson a ouvert la mise aux enchères, menée de main de maître par Antoine Gronfier, le nouveau chef des ventes. Pour la première journée, 626 broutards, taurillons et femelles de moins de 2 ans ont été proposés à la vente. Les acheteurs de Saône-et-Loire et des départements limitrophes avaient fait le déplacement en nombre et investi les 75 pupitres d’achats. Les deux plus gros opérateurs ont acheté environ 40 % du marché, avec des expéditions directes sur l’Italie. Au niveau technique, la conception a pris en compte la sécurité de la vingtaine de bouviers qui trient et approvisionnent le ring, mais également le bien-être animal, avec des cases équipées de tapis anti-stress et de points d’abreuvement (très appréciés par les acheteurs : moins de fatigue pour les animaux). Pas un bruit de barrière puisque le ring des ventes est équipé de portails entièrement automatisés. Fort de ce premier succès, le marché espère maintenir et même faire progresser les ventes. De nombreux éleveurs et négociants qui s’étaient détournés du marché de gré à gré ont fait connaître leur intérêt pour ce nouveau mode de commercialisation pour la région. « Avant il fallait faire plus de 100 kilomètres pour aller à Moulins-Engilbert. Maintenant nous avons ce qu’il nous faut sur place » se réjouit un éleveur.