Bétail : poussée de fièvre en Limousin
Tandis que se poursuivent, en accord avec le calendrier prévu, les vaccinations contre la fièvre catarrhale de sérotype 8 sur l’ensemble du limousin, la préfecture de Limoges confirme l’émergence d’un nouveau virus de sérotype 1. Par précaution, elle place en zone réglementée une partie du sud de la Haute-Vienne, et toute la Corrèze, après l’apparition en Dordogne d’un foyer de cette catégorie. La nouvelle était attendue, avec la remontée inévitable de ce dernier parti d’Espagne il y a quelques semaines, mais elle s’apparente pour les éleveurs locaux à une véritable catastrophe.
Pour Tony Cornelissen, président de la FDSEA de la Corrèze, « le pire est arrivé » principalement pour les professionnels du broutard destiné à l’engraissement en Italie qui se trouvent ainsi bloqués dans leurs étables. « Ce pays n’est pas touché par le type 1, rappelle t-il, donc on doit vacciner, puis garder nos animaux 90 jours et les laisser dans l’exploitation avec les frais que cela comporte ». Profitant de la présence de Michel Barnier à la conférence européenne ovine tenue à Limoges la semaine dernière, le syndicaliste a fait connaître ses préoccupations. Le ministre de l’Agriculture s’est engagé à faire de son mieux, en étudiant la possibilité d’accélérer la production de nouveaux vaccins, d’instaurer la gratuité totale de ces derniers, mais aussi de négocier de possibles dérogations avec les responsables transalpins.
En Corrèze, on s’inquiète à juste titre d’un marché en perdition, et on s’interroge sur les normes exigées par les acheteurs en matière de broutards, après trois mois de stabulation forcée. Tout en lorgnant du côté des réalités scientifiques, car après le virus de sérotype 8, puis maintenant du 1, on parle déjà du 2, du 4, etc..