Belle année pour le saumon norvégien
Très appréciés des Français, le cabillaud et le saumon de Norvège se portent bien, et même très bien. Depuis dix ans, la France est le premier marché d'exportation pour les produits de la mer de la Norvège, avec une moyenne de 122 000 tonnes par an, pour un bénéfice de 460 millions d'euros. En 2008, la Russie a pris sa place, et pourtant, la France reste le marché principal de la Norvège. Car les prix pratiqués en France font partie des plus élevés, témoignant de l'exigence de qualité française.
« C'est grâce à la France que nous sommes devenus des professionnels, car vous nous avez demandé une qualité supérieure, une rigueur de livraison et de service élevée », explique Johan Kvalheim, directeur des ventes en France et en Grande-Bretagne. « Auparavant, on pensait que le marché français était saturé. Mais depuis cinq ans, le marché est vraiment très porteur en France. En 2006, une étude OFIMER a montré que la France avait vendu 250 nouveaux produits de la mer sur son marché, dont 30 % de saumon », assure Johan Kvalheim. Sur les 135 000 tonnes de produits de la mer exportés vers la France cette année, 100 000 tonnes concernaient le saumon. Et en moyenne, 77 % des exportations globales de produits de la mer de Norvège vers la France sont consacrées au saumon, et 13 % au cabillaud.
Le cabillaud en 2009
Les prévisions sont bonnes pour 2009, car cette année les quotas de pêche vont augmenter avec un total fixé à 525 000 tonnes, un chiffre à diviser par deux puisque la pêche est partagée avec les Russes. Pour le cabillaud seul, qui représente 44 % de la pêche totale, les quotas augmenteront de 20 %. « Aujourd'hui il y a trop de cabillaud, c'est pourquoi les quotas de pêche ont augmenté. Car pour obtenir de la qualité, il faut que les cabillauds puissent se nourrir correctement ». Les ventes de cabillaud représentent 10 % des exportations globales du secteur de la mer en Norvège. Et c'est en Espagne et au Portugal que la Norvège vend en priorité. Ce qui n'empêche pas la France de s'intéresser au cabillaud, qui devient le fameux skrei lors de sa grande migration saisonnière entre janvier et mars. Le poisson « miraculeux », qui parcourt 2000 km pour retrouver les îles Lofoten où il est né cinq ans plus tôt, est pêché avant de se reproduire, et il représente 12 % de la pêche de cabillaud norvégienne en 2008. Aujourd'hui, sur 500 exportateurs, seuls 41 ont le label « skrei de Norvège », qui garantit la qualité de ce poisson, qui coûte entre 15 et 20 euros le kilo au marché de Rungis.
Skrei, cabillaud, saumon, la Norvège sera cette année encore bien présente sur le marché français, et donne rendez-vous au Sirha, à Lyon, le 23 janvier prochain.