Bel en phase avec son plan 2007-2012
En début d'année, les fromageries Bel ont frappé un grand coup en faisant tomber dans leur panier la marque Boursin. Cédée contre 400 M Eur par Unilever, cette marque emblématique a rejoint les Vache qui Rit, Leerdammer et autre Kiri. Elle gonfle également les ventes au premier trimestre 2008 avec un chiffre d'affaires consolidé de 522 M Eur, en hausse de 16,5% (8,7% à taux de change et périmètre comparables), qui commence à prendre en compte les acquisitions récentes. Le titre côté à Paris (majoritairement en possession de la holding Unibel, détenue par la famille Fiévet) rencontre plus de difficultés, avec une chute régulière endiguée il y a peu, dont l'explication est certainement à aller chercher du côté du prix du lait qui n'a cessé de progresser. La période charnière 2007-2012 commence néanmoins en phase avec l'objectif d'une progression annuelle des ventes à deux chiffres. En 2007, les ventes se sont affichées en hausse de 10,6%, avec un résultat net part du groupe en progression de 19,9%. Le déploiement géographique à l'international, passage indispensable pour suivre cette cadence, vient de franchir une étape supplémentaire avec l'acquisition du groupe tchèque Jaromericka (pâtes pressées), effectuée le mois dernier. Après avoir mis le pied dans ce pays en 2000 en avalant Zeletava Syrarna, Bel y a ensuite racheté la marque Gervais à Danone en janvier 2007. Dorénavant, les très dynamiques pays de l'est de l'Europe sont d'importants contributeurs de croissance, et cette acquisition en République Tchèque « traduit la volonté d'accélération de la croissance tant organique qu'externe du groupe Bel, basée sur la constitution de plateformes de marques fortes et différenciées » a commenté Gérard Boivin, pdg de Bel. Au niveau mondial, l'internationalisation très forte des vente se poursuit, la France ne représentant que 20% des ventes, devant la zone Amériques (8%) mais derrière le reste de l'Europe (35%) et l'international (37%).