Beaujolais : la surchaptalisation va-t-elle faire pschitt ?
Une cinquantaine de viticulteurs, quatre supermarchés et quatre intermédiaires, qui auraient organisé un trafic de sucre entre 2004 et 2006, sont jugés depuis hier à Villefranche-sur-Saône. Mais l’affaire, très médiatisée à l’époque, pourrait être moins spectaculaire qu’annoncé. Le FDSEA et l'Interbeaujolais, qui avait sévèrement condamné la surchaptalisation au début de l'enquête, estiment maintenant qu’il faut « relativiser les chiffres ». « Au vu des résultats de l'enquête, nous ne nous portons pas partie civile, car je ne vois pas la fraude », a déclaré Dominique Capart, président d'Interbeaujolais. « Sur les 600 tonnes de départ, seules 20 à 30 t semblent avoir été utilisées par des vignerons du Beaujolais pour augmenter la teneur en alcool de quelques dixièmes de degrés seulement au-delà des 2 degrés réglementaires », a-t-il indiqué. Selon lui, « les vignerons ont dépassé le seuil en toute bonne foi ».