Auvergne : quand Julhes se met au cola
Après la Bretagne, la Corse ou encore la Vendée, c'est désormais l'Auvergne qui va avoir son cola. La société cantalienne Julhes, spécialisée jusqu'ici dans les produits du terroir (tripoux, truffade, aligot...), a en effet décidé de se lancer dans cette nouvelle aventure. « Pour miser sur un tel produit, il faut une région avec une identité forte et posséder un réseau commercial et de distribution. C'est notre cas », explique Jean-Philippe Nicolaux, le patron de Julhes, basée à Saint-Flour. Ce dernier espère attirer des acheteurs motivés par un sentiment d'appartenance à la communauté auvergnate. « Nous savons que nous allons choquer certains qui ne comprendront pas pourquoi nous nous lançons dans le cola mais parallèlement nous espérons attirer des consommateurs, notamment plus jeunes, qui vont chercher ensuite à savoir qui est Julhes et consommer nos autres produits ».
Un million de cols dans cinq ans ?
Ces bouteilles de 33 cl ou 1,5 l seront vendues en grande distribution, dans les boutiques traditionnelles (boucheries, charcuteries...) et en restauration. Alors que le Breizh Cola représente 5 millions et le Corsica Cola 2 millions de cols, Jean-Philippe Nicolaux vise le million dans 5 ans. « Pour nous ce serait énorme mais ce serait une miette à l'échelle du marché dominé par Coca ». Quant au goût de cette boisson fabriquée à Cholet, il devrait être proche de celui du géant américain. « Nous ne voulons pas un produit trop différent. Notre but est de rester proche du standard ». Quelques détails restent à peaufiner d'ici le lancement lors du Salon de l'agriculture. Le nom n'est pas encore arrêté, ni le design de l'étiquette. A l'heure actuelle, Julhes réalise un chiffre d'affaires de 2,5 M€, pour moitié grâce à ses tripoux et pour moitié avec ses plats cuisinés traditionnels vendus en GMS chez les grossistes et en restauration commerciale. Quand certains attaquent le marché national, Jean-Philippe Nicolaux préfère se concentrer sur l'Auvergne et les départements voisin. « Le marché national est un miroir aux alouettes. Pour y commercialiser ses produits, il faut des moyens importants alors que nos produits sont segmentants ». Ce cola est donc le moyen trouvé par Julhes pour développer l'activité tout en restant sur ses terres.