ARGENTINE
Le soja envahit le territoire du bœuf
La fièvre aphteuse en 2001 a fermé jusqu’en 2002 les frontières aux exportations de bœuf. Elle a surtout accéléré les changements dans l’agriculture du pays. Pendant cette épizootie, la culture du soja a encore augmenté. En 2002, elle a fourni près du tiers des recettes totales d’exportation, contre seulement 3 % pour les viandes bovines et les cuirs. Fin 2003, les exportations de bœuf ont à nouveau atteint 376 000 t, loin derrière les 520 000 t de 1995. Ces exportations ont en outre évolué vers des viandes chères. Les prix sont attractifs pour les producteurs : 7$ le kg d’aloyau en Hilton, 5 $ hors contingent et 3 $ en congelé. La demande émane surtout de la restauration allemande, britannique et néerlandaise. Les Argentins investissent dans les critères de qualité : identification, traçabilité, interdiction des anabolisants et des activateurs de croissance etc. Ils préfèrent désormais occuper des niches rentables sur les pays riches, plutôt que d’exporter des gros volumes. De toute façon, la culture du soja envahit le territoire, et les surfaces pour l’élevage se rétrécissent chaque jour. Conséquences : le cheptel n’a pas augmenté depuis plus