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Aqualabel entend illustrer les principes de la qualité supérieure

Avec la raréfaction de la ressource et le développement de produits d'élevage parfois décriés, le Label Rouge dispose d'un boulevard dans les produits aquatiques pour identifier la qualité supérieure.

Aqualabel a été créé en décembre 2005 afin de regrouper les produits de la mer et de l’aquaculture détenteurs d’un Label Rouge. C’est la quatrième association sectorielle Label Rouge après Fil Rouge (viandes) le Synalaf (volailles) et le Sylaporc (porc et charcuteries). L’objet de l’association est de promouvoir les produits et de réfléchir au sein de la Fédération Nationale des Labels aux questions transversales concernant ce signe officiel de qualité. Dix ODG représentant 22 produits différents (voir encadré) se partagent les 8 000 tonnes produites tant en produits de la mer qu’en aquaculture pour un CA de 33 millions d’euros, ce qui reste malgré tout relativement confidentiel.

Quelle que soit la filière considérée, il est à noter une qualité irréprochable de l’ensemble des produits. Certains d’entre eux ont déjà des marques réputées sur lesquelles vient s’ajouter le Label Rouge, précieux sésame, car aux dires du Credoc il aurait un taux de notoriété assistée de 91,8 % en 2007. Arnault Chaperon, président d’Aqualabel insiste sur cet aspect qualitatif : « Il existe chez nous une réelle volonté de se placer très haut dans la qualité supérieure. Tous nos produits présentent de formidables apports nutritionnels. Consommer des produits de la mer Label Rouge, c’est se faire plaisir mais aussi faire plaisir à son corps. »

La réglementation sème le trouble

Les produits sont sélectionnés, triés, traçés, respectueux du bien être animal et s’inscrivent dans une démarche de développement durable. Les ressources tirées de la mer n’étant pas éternelles, l’élevage prend le relais. Il y a donc place pour le Label Rouge pour identifier la qualité supérieure de certains élevages par rapport à d’autres orientés vers le standard. D’autre part, le marché japonais en France ou à l’export pourrait devenir une rente de situation car le « Sushi » ne supporte pas la non-qualité. Étant dégusté cru, le poisson doit présenter une traçabilité et une qualité organoleptique inaltérables.

Mais si tout semble bien se passer, deux interrogations restent très présentes. D’une part mais la question vaut pour tous les produits festifs : quel sort le consommateur réservera-t-il à ce type de produit en période de récession et d’inquiétudes économiques ? Le Label Rouge sera-t-il hors de ces préoccupations ? Tout le monde croise les doigts.

Autre inquiétude, mais à plus long terme celle-là, nombre de ces produits arborent un signe officiel de qualité et une origine géographique. Jusque-là, la législation n’obligeait pas les produits de la mer à aller vers une IGP. Mais depuis la réforme, tout produit arborant une désignation géographique et un Label Rouge doit se diriger vers une IGP. Qu’en sera-t-il des produits de la mer et d’Aquaculture ? La coquille Saint-Jacques de Normandie s’interroge. Pour Chancerelle-Connetable, pas question d’abandonner le label, le terme géographique « Bretagne » ou « Bretonne » va être supprimé. Les sardines de Saint-Gilles Croix de Vie sont en réflexion sur le sujet, mais s’orienteraient plus vers une IGP. D’ores et déjà, les Fines de Claires vertes, les Pousse en Claires de Marennes-Oléron et le sel de Guérande ont déposé une demande d’IGP avec protection transitoire. Concernant Marennes-Oléron, la procédure d’enregistrement pourrait avoir lieu à partir du 15 novembre car aucune opposition à ce jour n’est venue gêner la progression du dossier à Bruxelles.

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