Aller au contenu principal

Après un été en demi-teinte, l’Oniflhor se focalise sur les prix

Le bilan de la campagne fruits d'été dressé mardi par l'Oniflhor reste largement mitigé. Plus que les volumes, ce sont les prix qui ont souffert, toutefois aucune situation de marge abusive n’a été observée.

Le Conseil de direction de l'Onifhlor, qui se tenait le même jour que la réunion de reprise d'Interfel (voir LM n° 188), a été l'occasion de tirer le bilan de la campagne fruits d'été.

Sans surprise, celle-ci a été mitigée. « Chaque semaine a été mauvaise, mais globalement l'écoulement a été bon », a expliqué le directeur de l'Office Philippe de Guénin. Plus que les volumes, ce sont les prix qui ont souffert. Pourtant remaniés avec l'apparition des indicateurs de crise et du cœfficient multiplicateur, les outils de gestion du marché n'ont pu avoir qu'un impact limité. Sur la tomate, la cerise ou le melon, les actions entreprises ont servi, mais le beau temps a également joué.

Pas de situations de marges abusives

Présent sur toutes les lèvres cet été, le cœfficient multiplicateur n'a finalement pas été appliqué. « Nous avons constaté qu'il n'y avait pas de situations de marges abusives, l'instauration de ce mécanisme n'avait donc pas de sens», ajoute le directeur, qui lui trouve tout de même un effet favorable, même sans être utilisé. Brandi comme une arme en cas de flambée des marges, il contribuerait à les contenir de fait. « Nous n'avons pas de moyen de peser sur les prix, mais les grands groupes d'achat se sont surveillés», ajoute Jean Sales, président du conseil de direction fruits et légumes de l'Oniflhor. Dans les points abordés par l'Office figurait une étude réalisée par le cabinet Enrst & Young sur les prix après vente, une pratique opaque car menée en l'absence de contrat. Le document, qui sans se prononcer sur la légalité du procédé réclame plus de transparence entre les parties et une non-discrimination (notamment dans la remontée de valeur), a été qualifié de bon travail par M. de Guénin. « Nous n'allons pas interdire quelque chose qui permet de gérer le marché, même si c'est illégal. Nous allons chercher à l'améliorer», explique-t-il. Dans le même temps, trois groupes de travail ont été lancés (réforme de l'OCM, négociations OMC, et perception du prix des fruits et légumes). Ce dernier aura pour but de mieux coordonner et concerter la communication autour des prix, car le consommateur les trouve chers, « mais ils ne le sont objectivement pas», conclut M. de Guénin.

Rédaction Réussir

Les plus lus

transport terrestre animaux
Transport des porcs : une nouvelle loi qui pourrait coûter 107 millions d’euros à la filière

Une possible évolution de la législation du transport ne garantira pas forcément le bien-être des porcs. C’est ce que relève l…

Charcuterie
« Si on veut du porc français, il faut créer des élevages en France »

Les charcutiers sont frappés de plein fouet par la baisse de production porcine en France. Elle entraîne une hausse des…

« La France importe déjà du Mercosur pour 1,92 milliard d’euros de produits agricoles et agroalimentaires »

Ingénieur de recherche en économie de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (…

Nouveau record des prix du beurre : « Ça ne reflète pas le marché »

La cotation Atla du beurre cube a franchi un nouveau sommet historique sur la semaine 48, alors que la tendance de marché est…

conteneurs au port du havre
Mercosur : Produits laitiers, vins et spiritueux, ces filières ont-elles un intérêt à l’accord ?

Alors que la colère agricole retentit de nouveau, rallumée par l’approche de la conclusion d’un traité avec le Mercosur, la…

représenant de l'UE et du mercosur
L’UE et le Mercosur signent l’accord, à quoi s’attendre pour l’agriculture ?

Après 25 ans de pourparlers, l’Union européenne et le Mercosur ont conclu un accord commercial, mais des voix s’élèvent déjà…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio