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Après la pression, la discussion ?

Bloquer les abattoirs une première fois pour obtenir une réunion d'urgence rue de Varenne, puis remettre la pression trois jours avant le rendez-vous suivant, en paralysant les principaux abattoirs de France. Et enfin, exiger des engagements de la part des industriels avant même de se rendre au rendez-vous avec le ministre. La Fédération nationale bovine a utilisé la force de ses hommes, souvent en situation réellement désespérée, pour obtenir une hausse des prix auprès des industriels. Nouveauté, la grande distribution a accepté de répercuter les hausses. C'est même Intermarché, via sa filiale SVA Jean Rozé, qui a donné le ton, en annonçant dès le 9 juin une hausse de 5 cts/kg à l'achat par semaine pour soutenir le troupeau allaitant français et les productions de jeunes bovins. En pleine stratégie de repositionnement d'image, Lidl France a surenchéri après le 17 juin en proposant une revalorisation de 60 centimes d'euro dès le lundi suivant, anticipant ainsi les hausses de tarif de ses fournisseurs de viande. De l'inédit ! Espérons que cet élan de solidarité envers les éleveurs bovins allaitants perdurera au-delà de cet épisode médiatique. Espérons aussi et surtout qu'après ces périodes de fortes tensions, la filière parviendra à se mettre autour de la table et à discuter sérieusement de sujets importants pour l'avenir de la filière française. La segmentation de la viande en fonction de sa qualité (poids des carcasses, état d'engraissement, âge des animaux, finition des vaches laitières, réfrigération des viandes, maturation, découpes…), reste à réinventer pour une meilleure adéquation entre l'offre et la demande. La question des contrats tripartites – producteur-abatteur-distributeur – sur plusieurs années sera aussi à réétudier sérieusement. Ces discussions devront se faire dans un climat apaisé, même lorsque la loi du marché reprendra le dessus, avec des cotations, que FranceAgriMer a blanchies, reflétant effectivement le rapport de l'offre et de la demande. Cruciale, la partie qui s'ouvre n'est pas forcément la plus facile.

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