AOP nationale fraise : le dossier est bouclé
L’association d’organisations de producteurs (AOP) de fraises a tenu sa première assemblée générale le 20 novembre à Chanas (38), après l’assemblée générale constitutive du 6 août dernier. Les organisations de producteurs volontaires et fondatrices de l’AOP représentent 85 % de la valeur de la production commercialisée et 40 % des volumes nationaux. Ultérieurement, le règlement intérieur prévoit l’admission d’entreprises du commerce, hors OP, dans la limite de 25 % du nombre global d’adhérents.
Dans son fonctionnement, l’AOP fraise (dont le siège sera à Agen) repose sur deux pôles : la commission commerciale et la commission technique. La première aura pour mission d’améliorer la valorisation des produits car, explique Xavier Mas, président de la section nationale « au vu de l’atomisation de la mise en marché, il est nécessaire d’avoir une meilleure visibilité pour améliorer le revenu des producteurs. »
La moitié des sièges pour le Grand Sud-Ouest
La commission technique vise à l’amélioration permanente des qualités du produit grâce à une animation nationale, en collaboration avec le CTIFL, pour le recherche et l’expérimentation. La section nationale fraise a également validé la composition du conseil d’administration. « Nous nous sommes appuyés sur la notion de bassin actuelle, même si elle est appelée à disparaître. Cette configuration nous permet d’avoir une représentativité nationale. » Le Grand Sud Ouest disposera de 4 sièges, 2 pour Rhône Méditerranée, 1 pour le Val de Loire et 1 pour la Bretagne. « Néanmoins la porte n’est pas fermée, car nos statuts prévoient de 6 à 12 postes » a tenu à souligner Xavier Mas. Le schéma de fonctionnement prévoit également la nomination d’une personne qui sera chargée du lobbying. Le budget prévisionnel a été voté. Il s’élève à 630 000 euros issu des cotisations (sana augmentation par rapport aux cotisations à la SN et identique pour chaque bassin) et d’apports publics.
A souligner également, l’AOPn a décidé de retirer la gestion de crise de ses statuts. En revanche, le principe de l’extension de règles a été introduit. Elle sera appliquée à l’ensemble de la production si l’AOPn obtient une représentativité suffisante mais l’AOP se réserve la possibilité de pouvoir déléguer sa gestion (collecte et contrôle) à une AOP de services. Le seuil pourrait être atteint avec l’adhésion des opérateurs commerciaux. « L’extension de règle est un enjeu, non négligeable sur le plan budgétaire, mais elle n’est pas notre priorité. Notre ambition est d’abord de rendre l’AOP attractive qui peut amener à plus de représentativité. La création de l’AOPn fraise, sur la base du volontariat, démontre déjà que nous sommes nombreux à partager des objectifs primordiaux pour que la fraise française garde sa place sur les marchés internationaux. »Le dossier sera présenté à la commission nationale technique (CNT) le 12 décembre.