Ania, Coop de France et FNSEA tirent la sonnette d’alarme
L’Ania, Coop de France et la FNSEA, lançaient ce matin un appel commun contre la « désindustrialisation et la destruction de valeur et d’emplois ». Les présidents de ces organisations ont tour à tour tiré la sonnette d’alarme sur le CICE ou encore l’écotaxe. Sujet qui tenait particulièrement à cœur la filière, les négociations commerciales qui viennent d’être entamées et qui sont « d’une dureté jamais vue », selon Jean-Phillipe Girard, président de l’Ania, évoquant des « pressions morales », des « renégociations permanentes », un « refus systématique d’application du tarif ». Et la future loi de Consommation ne semble pas apporter de solutions : « la version présentée en deuxième lecture ne correspond pas à nos demandes, simples : l’application des tarifs fournisseurs, un climat et le respect des plans d’affaires. Si le texte est voté en l’état c’est une catastrophe pour l’emploi et l’investissement ». Un texte « vide de sens », malgré les demandes de la filière : « Nos arguments sont entendus, et pourtant les textes bougent à la marge. C’est certainement à Bercy que les choses se passent », explique le président de l’Ania. Même constat pour Philippe Mangin, président de Coop de France : « Nous avions proposé des amendements, aucun n’a été repris ». « Tous les gouvernements successifs sont complices de cette situation. C’est tellement commode de faire de l’alimentaire la variable d’ajustement du pouvoir d’achat », complète Xavier Beulin, président de la FNSEA.