Amertume dans les usines et départements des abattoirs Doux Frais
Quelque 1 700 salariés, dont 1562 en CDI (chiffrage que Médiapart s’est procuré), sont menacés par la liquidation judiciaire de Doux Frais décidée hier par le tribunal de commerce de Quimper. « C'est l'amertume, la colère, mais en même temps, c'est l'incompréhension qui domine », déclare Pascal Margerin (PS), maire de Blancafort (Cher), commune de 1 175 habitants où l'abattoir de dindes est le principal employeur avec quelque 240 salariés. Différents délégués syndicaux de salariés signalent des débrayages ou actes de défiance dans le groupe, comme le refus de mettre les étiquettes Doux et Père Dodu sur les emballages, selon la déléguée CGT au siège. La CFDT, majoritaire, lance un appel: « On veut que les ex-repreneurs du consortium (Sofiprotéol NDLR) se remettent autour d'une table et réfléchissent à reprendre les sites de frais. C'est la justice qui n'a pas voulu des offres de reprise, ce n'est pas nous », explique Jean-Luc Guillard, délégué central CFDT. La décision est jugée incompréhensible par le syndicat.