Amand et Bianic unis pour faire l’andouille
        
      
      
      Amand Terroir et Bianic commencent à mesurer les bienfaits de leur alliance. Les deux fabricants d’andouilles et d’andouillettes forment depuis trois mois un holding à 50/50. « D’importantes économies sont réalisées, notamment en frais de transport et sur les postes d’achat, signale Gilles Amand. On est meilleurs en traçabilité, en qualité. Le rapprochement s’effectue en spécialisant les sites de production. » Au départ, des licenciements étaient envisagés. L’usine de Morlaix (Finistère) arrête les andouilles et les andouillettes, qui sont déplacées à Vire (Calvados). Mais de nouveaux produits arrivent en substitution. Au final, la nouvelle structure conserve 250 salariés. Son CA représente 30 M Eur. Amand et Bianic deviennent les numéros un des andouilles et andouillettes, avec plus de 3 000 tonnes fabriquées. Ils passent devant AT France, et Popy complète le podium.
« Le site de Vire dispose d’équipements ultramodernes, dont une station d’épuration. Bianic devait en créer une. C’est ce qui a motivé notre union. Les deux entreprises ont des histoires assez similaires et se connaissent bien. Leurs gammes de produits, leur clientèle, sont très complémentaires», explique Gilles Amand. Le site de Vire abandonne les gésiers de volaille et boudins blancs, au profit de Bianic. L’entreprise dispose d’un second site, à Pontorson (Manche), tourné vers l’andouille de Guémené. Par ailleurs, Bianic élargit sa gamme en cochonnailles à Morlaix. Le breton y développe une production de jambonneaux et de saucissons à l’ancienne. A Beignon (Morbihan), un site est consacré à la fabrication d’andouilles de Guémené.
« Nos quatre usines sont en chantier, poursuit Gilles Amand. Il faut les transformer, déplacer des produits. Cela représente un gros travail pour les deux années à venir. » L’idée est de spécialiser les différents sites. Vire récupère du matériel de Morlaix. Un investissement de 800 000 euros est prévu pour réorganiser les lignes de production. Il existe déjà sur place un atelier ultrapropre pour le tranchage. Des fabrications de Beignon et Pontorson y sont traitées. Pour sa part, Bianic n’envisage pas de gros investissements. Quelque 100 000 euros sont tout de même budgétés.
« On veut mettre les usines à saturation, indique-t-il. Les gains de productivité doivent nous aider à reprendre des marchés. Rationaliser l’outil permet de fabriquer des séries plus importantes, d’obtenir une meilleure traçabilité, une meilleure qualité. » Les recettes ont été revues, en gardant le meilleur de ce que l’une et l’autre entreprises savent produire.
En terme de gamme, Amand et Bianic se complètent : le Normand travaille en marque, à 60 % en RHD et 40 % en GMS, le Breton travaille en MDD, à 90 % en GMS et 10 % avec des grossistes.
Sur le plan managérial, les deux frères Amand se partagent le commercial (Gilles) et la production (Didier). Les frères Biniac s’occupent quant à eux de la gestion financière (Claude), des achats et de la production (Michel). Chacun possède 25 % des parts dans le holding.
 
        
     
 
 
 
 
 
