Altho : dix ans et encore en train de grandir
La société Altho (Saint-Gérand, Morbihan) a fêté ses dix ans la semaine dernière, en plein travaux. « Au total, ce sont 9 millions d'euros sur trois ans que nous engageons pour améliorer la réception des matières premières, la production et les expéditions », explique sans en dire plus le directeur général, Eric Philippe. La petite société a bien grandi. Avec 190 salariés équivalent temps plein (compte tenu de la forte saisonnalité de l'activité), Altho pèse aujourd'hui 11 700 tonnes de chips et revendique 27 % du marché français. Grâce aux marques de distributeurs qui apparaissent à 80 % de ses ventes (40 millions en 2004). Le solde, c'est la marque de l'entreprise « Bret's» « reconnue pour sa qualité et ses produits aromatisés», souligne l'entreprise. Une petite marque qui détient, selon Altho 7 % de parts de marchés parmi les marques du secteur en GMS. Au début des années 1990, le groupe Glon, souhaitant plus intervenir dans la nutrition humaine choisit d'entrer sur le marché de la chips. Ce marché en France était alors « sous-marketé et très en retard dans le domaine du snacking par rapport aux pays voisins », précise Eric Philippe.
La première année, Altho va réaliser 2,4 millions d'euros (900 tonnes de chips) avec quinze références. Dix ans plus tard, la PME s'appuie sur 200 références. Dans ce laps de temps, le marché s'est profondément concentré, autant au niveau des industriels que des distributeurs. « Sur un marché resserré -où évolue depuis peu le géant Pepsico (marque « Lay 's ») NDLR-, notre légitimité c'est justement la MDD», commente Eric Philippe.
« Notre légitimité, c’est la MDD »
L'entreprise bretonne dit innover en permanence pour « accompagner les enseignes de distribution avec des MDD de qualité capables de rivaliser avec les grandes marques », souligne Altho. Les ambitions de la PME bretonne ? Elargir encore un peu le champ de ses références de 200 à 250, puis doubler la production de « Bret's», la marque maison. Partie des investissements en cours bénéficieront directement à « Bret's» pour sa production de chips dont le cahier des charges diffère de ceux des MDD. « Nous voulons surtout éviter la standardisation », ajoute M. Philippe. Le dirigeant estime que la consommation de chips par an et par habitant n'atteindra jamais en France le niveau record des Etats-Unis (4 kg). Mais, à 700-750 grammes en France, il pense que le marché peut encore se développer, les Européens consommant en moyenne 1 kgà 1,2 kg.