Alliance Porci d’Oc agrandit ses outils de production
«Notre objectif, sur nos deux sites d’abattage et de découpe Porc Montagne, à Arsac (Aveyron) et Roussaly, à Lacaune (Tarn), est de mieux organiser les circuits du personnel et des produits, mais aussi de réduire ou de supprimer les postes de manutention, afin de faire évoluer le personnel vers des tâches moins pénibles et plus valorisantes, explique Serge Clamagirand, directeur général d’Alliance Porci d’Oc (Apo), à Sainte Radegonde (Aveyron). A Arsac, nous allons par ailleurs développer les zones dédiées à la réception, au stockage et aux déchets. Nous allons aussi agrandir la salle de découpe pour améliorer les conditions de travail. Nous y réalisons du cubage (pour les CHR et les IAA), ainsi que des rôtis ficelés main et du tranché (poitrine, longe) pour les GMS. A Lacaune, ce sera l’unité de congélation qui sera augmentée, afin d’y stocker les produits réservés à l’export, issus des deux unités. Il s’agira aussi de standardiser notre conditionnement congelé. » Les travaux démarreront fin mars-début avril à Arsac et avant l’été à Lacaune, pour une mise en service fin 2009-début 2010.
Investir dans le travail
En investissant 3 millions d’euros dans ses deux outils de travail Porc Montagne vient de recevoir 156 600 € du Conseil régional de Midi-Pyrénées pour la modernisation du site d’Arsac., afin de les agrandir chacun de 1 000 m 2, Apo entend ainsi les « positionner sur les cinq ans à venir et assurer la valorisation de la production de ses adhérents ». Le groupe, créé en septembre 2007 par la fusion d’Alliance Porc Sud, en Aveyron, et de Porci d’Oc, à Albi, regroupe 250 sites de production de porcs (environ 400 éleveurs), qu’il accompagne sur le plan technique, grâce à une équipe d’ingénieurs, de techniciens et de vétérinaires, et sur le plan financier, dans le cadre d’opérations d’investissement dans les élevages. En 2008, il aura abattu et découpé près de 42 000 tonnes de porcs (dont 23 000 tonnes à Arsac), ce qui représente une progression de 6,5 % du tonnage par rapport à 2007. Il a réalisé un chiffre d’affaires de 90 millions d’euros (dont 8 % à l’export) et emploie 300 personnes.
Le rythme d’investissement d’Apo est de 300 000 euros par an, auxquels s’ajoutent, tous les quatre ans, des projets plus importants. « Nous misons aussi beaucoup sur les aspects sociaux, précise Serge Clamagirand. Nous avons embauché il y a deux ans une personne chargée de faire connaître l’entreprise auprès des instances locales, de présenter les postes de travail et leurs évolutions possibles, de mesurer nos besoins en main d‘œuvre et de recruter des candidats intéressés. Nous avons parallèlement proposé à nos employés de suivre une formation pour devenir tuteurs de futurs salariés, afin de les accompagner et de réaliser une première évaluation. Douze d’entre eux ont aujourd’hui une attestation leur permettant de jouer ce rôle. » Le groupe embauchera une vingtaine de personnes à Arsac d’ici à trois ans et effectuera aussi quelques recrutements sur Lacaune.