Allemagne
Le rude Horst Seehofer ministre de l’Agriculture
C’est donc bien Horst Seehofer, 56 ans, marié, 4 enfants, catholique, originaire de Ingolstadt en Bavière, qui est le nouveau ministre fédéral de l’Agriculture. Il est diplômé de sciences administratives et député depuis 1980. Aux dernières élections, il a réalisé un score de 66 % dans sa circonscription ce qui, même dans le contexte bavarois, est un résultat de pointe. De 1989 à 1992, il a été secrétaire d’Etat au Travail, et de 1992 à 1998 ministre de la Santé. Pour tout dire, il n’était pas le candidat préféré du DBV (syndicalisme agricole majoritaire) en raison de son caractère disons... anguleux et de sa tendance à mettre les pieds dans le plat, y compris dans son propre camp. D’ailleurs Angela Merkel a tout fait pour éviter sa présence au gouvernement. Le ministre de l’Agriculture et de la Protection des consommateurs (un périmètre auquel il tient beaucoup, bien que ce soit une invention de Renate Künast) est d’ailleurs comme (presque) tous les leaders politiques bavarois : ils récitent un credo libéral mais pratiquent une politique interventionniste et d’accompagnement social.
Porc : la guerre à l’appro a commencé
« Les abatteurs s’arrachent tellement les animaux qu’en Allemagne vous pouvez vendre tout ce qui de près ou de loin ressemble à un cochon » affirme le professeur H W Windhorst de Vechta. Seules les structures au Nord de l’Allemagne, avec des élevages de plus de 1 000 porcs, tiennent la comparaison avec leurs concurrents danois, néerlandais ou américains. Les capacités allemandes d’abattage sont beaucoup trop importantes, ce qui explique des coûts supérieurs de 2 à 4 cts/kg net plus élevés que chez les concurrents exportateurs.
Pour boire
Il faut être allemand pour inventer ça... Deux étudiants ont mis au point un sous-verre qui par l’intermédiaire de capteurs de pression, indique le degré de (dé)remplissage de la chope à bière et transmet cette donnée à l’ordinateur de comptoir. Plus besoin d’agiter les bras pour un « remettez-nous ça» général. Hélas, le garçon devra quand même apporter les verres pleins, les bretzels, le saucisson fumé, les gros cornichons (qui, les soirs de Bierfest, ne sont pas tous en pots...). Ca vous tente ? Pour le moment les deux inventeurs indiquent que leur appareil vaut 84 €, mais qu’en cas de production de masse, le prix pourrait descendre à 10 €.