ALLEMAGNE
Les Chambres consulaires contestées
Un débat se développe actuellement sur l’adhésion obligatoire des professionnels aux Chambres consulaires. Pour le moment, il concerne plutôt les Chambres de commerce et des métiers. Les Chambres d’agriculture sont déjà, au moins dans certains Länder, en voie de regroupement ; dans d’autres, comme en Bade-Württemberg, elles n’existent pas. Les Chambres sont accusées d’être conservatrices et bureaucratiques. Les centres de formation sont considérés comme trop nombreux et trop coûteux. Les prestations que les compagnies consulaires offrent sont de plus en plus en concurrence avec celles des organismes professionnels spécialisés, et les Chambres les financent par des cotisations obligatoires. Le débat commence à prendre une autre dimension avec l’intervention des politiques, venant en particulier du parti libéral. Celui-ci considère que dans la situation économique actuelle, il faut revoir le coût de ces institutions et l’adhésion obligatoire. « C’est aux entreprises de décider si elles veulent ou non participer à ces institutions» dit-on dans ces milieux, en sachant parfaitement qu’une telle proposition, si elle était appliquée, mènerait tout droit au démantèlement des Chambres. « Mais non !», rétorque-t-on, en donnant en exemple la Suisse Les Chambres y travaillent efficacement sans adhésion obligatoire. Elles sont même considérées comme innovatrices et très proches de leurs adhérents. En Autriche par contre, ces institutions à adhésions obligatoires, sont très étatisées et considérées comme de piliers de l’État autrichien.
L’agriculture pèse moins dans l’alimentation
La part des recettes agricoles dans les dépenses alimentaires a légèrement augmenté en 2003-2004, passant de 24,3 % à 25,6 %, selon FAL. Ce taux est depuis 7 ans à peu près stable, autour d’une moyenne de 25,5 % en 1970-1971 il était encore de 46,3 %. Depuis 35 ans, le taux de retour est passé de 19,2 % à 4,5 % pour les céréales, de 62,7 % à 25,9 pour les pommes de terre, de 43 % à 24,8 % pour les viandes, de 57,1 % à 39,8 % pour les produits laitiers et de 84,5 % à 65,8 % pour les œufs.