Alexandre Merle

Éleveur de veaux à Serrières-en-Chautagne, en Savoie, Alexandre Merle, 43 ans, vient d'être élu à la pré-sidence de la section veaux d'Interbev, succédant à Fabrice Heudier. Petit-fils de boucher de campagne et de chef cuisinier, il s'installe en 1996, après avoir passé un DUT génie thermique. À la tête d'une exploitation de 70 hectares de céréales et de 200 places de veaux de boucherie, il travaille avec les Frères Devron et souhaite investir 250 000 euros pour doubler ses capacités. « Mais le projet est bloqué par la directive nitrate », confie ce jeune agriculteur. Rentré en 2002 dans le syndicalisme agricole départemental, il se hisse rapidement à la place de secrétaire général de la FDSEA des deux Savoie. À la tête de l'interprofession veaux pour trois ans, « je souhaite être le président de toutes les productions », tient-il à souligner. Ses priorités : terminer le dossier du nuancier couleurs, et travailler à la réforme du contrat-type qui date des années 80. « Une installation nécessite un investissement de 500 0000 euros. On se doit de fournir aux jeunes un contrat adapté », assure Alexandre Merle. Les jeunes de l'Esa d'Angers planchent sur le sujet et devraient restituer les résultats de leur enquête le 18 décembre prochain. Il souhaite aussi renforcer la représentativité du veau et « mieux travailler avec les producteurs de lait ». Ce passionné de cuisine entend encourager « l'innovation produit » : « La blanquette de grand-mère c'est super, mais il faut aller vers les jeunes avec le kebab et le hamburger… » Et faire en sorte que « la France redevienne numéro 1 du cuir, au monde ».