Alcool : des habitudes très régionales
Plus de prémix et de champagne pour les jeunes du Nord, plus de bière pour ceux de l’Est, plus d’ivresses et de consommation chez leurs collègues de l’Ouest alors que les adultes de ces régions ne présentent pas les mêmes traits de consommation : l’INPES et l’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies (OFDT) publient le premier Atlas régional des consommations d’alcool. Il fournit des données inédites sur la consommation d’alcool des adultes et des adolescents dans les régions métropolitaines, mais aussi dans les départements et territoires d’outre-mer. La Réunion affiche ainsi le plus faible taux d’usage régulier d’alcool. Alors que 49,3 % des jeunes métropolitains de 17-18 ans affirment avoir connu au moins une ivresse au cours de l’année, 31 % seulement de leurs compatriotes réunionnais le reconnaissent.
Des divergences entre jeunes et adultes
L’Atlas s’appuie sur deux enquêtes de grande envergure réalisées en 2005 par l’OFDT et l’INPES : l’enquête Escapad1 (OFDT) qui se concentre sur les jeunes âgés de 17 ans et le Baromètre santé 2005 (INPES) qui porte quant à lui sur une large tranche d’âge allant de 15 à 75 ans. Les indicateurs utilisés dans les deux études étant très proches, il a ainsi été possible de comparer les données relatives à l’ensemble des adultes à celles relatives spécifiquement aux jeunes. Pendant l’adolescence, les ivresses sont ainsi expérimentées de façon festive, ludique et parfois excessive. Alors que les adultes adoptent un usage plus régulier et que leurs ivresses sont plus sporadiques.
Les données, recueillies auprès d’un vaste échantillon (30 000 enquêtés chacune), ont permis de décrire avec précision la diversité des modes de consommation d’alcool sur l’ensemble du territoire français et les particularités régionales des usages, des ivresses, des comportements de consommation à risque, ainsi que des préférences pour tel ou tel type d’alcool.
L’Atlas s’efforce ainsi de répondre à une demande croissante de données fiables au niveau local. En effet, les décideurs politiques ont besoin d’outils adaptés pour mener des actions de prévention et d’information au plus près des comportements des populations concernées. Autre fait de taille : la quantification des consommations nuance la tendance à la mondialisation des pratiques et rappelle le poids des influences régionales. L’ouvrage est téléchargeable sur le site de l’INPES : http://www.inpes.sante.fr