Alazard & Roux reprend l’abattoir municipal de Carpentras
C’est l’entreprise Alazard & Roux (17,2 millions d’euros de chiffre d’affaires, basée à Tarascon) qui a été choisie par la ville de Carpentras pour reprendre l’abattoir municipal. La collectivité, ne pouvant faire face aux investissements pour la mise en conformité sanitaire rendue obligatoire par la préfecture avant le 31 décembre 2010, a fait le choix d’une gestion privée. En échange d’un euro symbolique pour la cession de l’activité d’abattage, le terrain et le bâti (3 000 m2), Alazard & Roux s’est engagé à maintenir l’activité durant au moins quinze ans, à reprendre l’ensemble du personnel pour au moins cinq ans sur le même site (c’est-à-dire de ne pas le transférer ni à Tarascon ni à Saint-Saturnin-lès-Avignon, ses deux autres sites d’abattage), à engager les travaux pour la réfection des lieux. « Il s’agit, explique Olivier Roux, PDG de l’entreprise, d’une première tranche d’investissement d’un million d’euros, suivie d’une seconde de 500 000 euros pour des installations photovoltaïques. Les premiers travaux de réfection sont destinés à obtenir la classification en site d’abattage de catégorie 2. » Alazard & Roux devrait démarrer l’activité d’abattage en février, en même temps que les premiers coups de pelle. Le site de Carpentras présentera la particularité d’être dédié aux abattages rituels de bovins et ovins et à la fabrication d’une gamme de produits halal. « C’est une diversification pour l’entreprise, souligne Olivier Roux, qui va nous permettre d’ouvrir de nouveaux marchés avec de nouveaux produits halal, de la viande à la charcuterie ou des plats cuisinés avec des bêtes nées, élevées, abattues et vendues dans la région. » Jusque-là principal utilisateur de l’outil et également candidat à sa reprise, Equid’ Sud (4,34 millions d’euros de chiffre d’affaires), entreprise spécialisée dans l’abattage des chevaux, restera dans les lieux encore pour six mois. Mais la cohabitation s’annonce délicate.