« On aimerait davantage de transparence de la part de Doux »
Christian Renault, consultant chez AND International.
Les Marchés Hebdo : La filière volaille « est en train de renaître », a déclaré Stéphane Le Foll au Space. S'est-il félicité un peu vite du « cash flow » de Doux ?
Christian Renault : La baisse de l'euro n'est pas si conséquente et l'effet d'une réduction du coût de l'aliment n'est jamais immédiat. Si Doux a pu gagner 20 % en productivité ou en prix de vente, c'est spectaculaire. S'il a pu réduire sa dette aux trois quarts, c'est que du capital a été injecté. On aimerait davantage de transparence de la part de Doux.
LMH : Doux vous inspire-t-il plus d'optimiste qu'en 2012 ?
C. R. : Il est encore là, les exportations ne se sont pas effondrées ; l'ancienneté de sa marque Doux sur le marché saoudien l'avantage. Les facteurs de compétitivité sont atteignables ; ce sont l'allègement des coûts salariaux, l'indice de consommation, la modernisation des élevages, la diminution des paiements aux éleveurs, la concentration sur les marchés les plus rentables.
LMH : Considérez-vous le poulet export comme porteur à long terme?
C. R. : Le marché mondial se développe, mais la concurrence internationale aussi. De nouveaux opérateurs émergent comme l'Argentine et la Turquie, particulièrement ambitieuses sur les pays musulmans. On n'a besoin que d'une petite part du marché mondial pour faire vivre la filière bretonne.