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Agriviande veut tripler son activité

La sarl Agriviande construit un nouvel outil de découpe. Elle compte distribuer 540 t/an, d'ici 4 ans.

Créée au moment de « la vache folle », par Frédéric Tressières et Thierry Frontin, pour commercialiser aux particuliers les veaux d’un cousin producteur, la sarl Agriviande, implantée à Cassagnes Bégonhès (Aveyron) a fait du chemin. En 2002, l’entreprise livre 3 500 clients et décide de créer un atelier de découpe (300 m 2 dont 180 m 2 de production) afin d’accéder à une clientèle de restaurateurs et de collectivités. En 2005, elle abandonne la clientèle particulière pour se consacrer uniquement aux professionnels qui sont de plus en plus nombreux à s’intéresser à des produits de qualité sur-mesure. « Nous nous adressons à une clientèle de niche, explique Frédéric Tressières, cogérant d’Agriviande. La demande existe, la belle restauration est partout, en France comme à l’étranger. C’est à nous d’exploiter le marché en étant mobile et réactif. »

Agriviande propose de la viande de qualité, essentiellement aveyronnaise, comme le boeuf Aubrac, le veau lourd d’Aveyron, l’agneau issu des filières viande et lait (roquefort), le porc de montagne, et complète sa gamme par du boeuf VBF et du veau standard. 80 % des achats se font sur les marchés locaux et 20 % auprès des abattoirs régionaux. « Nous nous différencions par notre écoute du client, poursuit Frédéric Tressières. Toute la découpe est faite à la main dans notre atelier. Nous réalisons le piéçage au grammage voulu, des désossages partiels… rien n’est standardisé. La difficulté n’est pas de valoriser les produits, mais d’aborder les clients et de les mettre en confiance. Une fois qu’ils ont trouvé ce qu’ils cherchent, ils restent fidèles. »

La sarl livre aujourd’hui, sur toute la France, des restaurateurs et des collectivités, clientèles complémentaires pour réussir à commercialiser l’ensemble des morceaux des carcasses.

Projets à l’export

Afin de répondre à l’augmentation de la demande, elle construit actuellement un nouvel atelier de découpe de 940 m 2, à 100 m de son site actuel, dans lequel elle devrait s’installer d’ici la fin de l’année. « Nous avons envie de tester l’export, nous avons déjà quelques contacts en Russie, en Angleterre et à New York, reprend Frédéric Tressières. Nous vendons aujourd’hui 180 tonnes de viande par an, tonnage que nous espérons multiplier par trois ou quatre d’ici 4 à 5 ans, ce qui nous permettrait aussi de passer de 15 à 25 employés. Notre chiffre d’affaires est de 2,4 M €. Il devrait être de 4,7 M € en 2009, dès que nous serons dans notre nouvel atelier et de 5 M € en 2010. »

Les deux cogérants viennent également de créer la société Le Lagastou, afin de distribuer des produits de qualité du Sud-Ouest à leurs clients actuels et de prospecter de nouveaux débouchés comme les boucheries traditionnelles ou les épiceries fines. L’entreprise a commencé son activité le 1 er mai avec de la charcuterie, des volailles haut de gamme et des fromages (Aveyron et Pays Basque).

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