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Agnès Reboux

LM : Sur votre territoire qui regroupe 76 communes et 195 000 habitants, vous avez fait le choix de l’approvisionnement local pour la restauration collective. Pourquoi ?

Agnès Reboux :Nous n’avons pas fait le choix de l’approvisionnement local, mais nous avons voulu permettre aux restaurants collectifs de le faire. On a la chance sur notre territoire d’avoir une production agricole diversifiée et un bassin de vie suffisant.

L’idée initiale était de permettre aux agriculteurs de trouver des débouchés afin d’assurer la pérennité de leurs exploitations. Derrière, il y a la notion de développement durable. S’approvisionner “local” permet de réduire les distances entre producteurs et acheteurs. Du point de vue économique, c’est aussi le moyen pour les acheteurs publics d’avoir des produits au prix le plus juste.

LM : Quels obstacles avez-vous rencontrés et où en êtes-vous du projet ?

Agnès Reboux : Le frein le plus important est qu’avec le code des marchés publics on ne sait pas acheter local. Certains acheteurs, perdus dans les procédures d’achat public, ont oublié que localement il y a des gens qui produisent. N’est-ce pas aberrant de proposer des pommes des pays de l’Est alors que l’on est tout près du Pilat ? Pour lever ce frein, nous organisons une journée de formation sur les clauses sociales et environnementales dans les achats publics.

Aujourd’hui, nous avons validé le cahier des charges afin de construire une plate-forme collective d’approvisionnement en produits locaux pour la restauration collective, à laquelle serait adossée une maison des produits locaux, vitrine ciblant les particuliers. Nous espérons que l’étude technique et marketing sera achevée d’ici à la fin 2009.

LM : La législation des marchés publics doit être assouplie, selon vous ?

Agnès Reboux : Je pense surtout que nous n’avons pas de connaissances suffisamment approfondies des subtilités de la législation. Les élus ne sont pas des juristes. Pour qu’ils acceptent de continuer à gérer en direct la restauration collective, il est nécessaire de les aider, avec des cahiers des charges tout faits par exemple.

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