À Agen, le premier Siad a créé le lien entre bio et agri-durable
« Remplaçant » le Sifel (salon des fruits et légumes) désormais organisé à Bordeaux, le premier Siad (Salon international du bio et de l’agri-durable) s’est tenu à Agen, du 3 au 5 juin.
Il a regroupé 250 exposants et accueilli « 6 000 à 8 000 visiteurs », selon l’organisateur Orgagri.
« Ces derniers ont été très intéressés, indique-t-il. Les débats, conférences et tables rondes ont été très suivis par un nombreux public professionnel et ont été l’occasion d’échanges nourris, entre producteurs bio et conventionnels. Le Siad a démontré qu’il y avait de la place pour un dialogue constructif entre les deux tendances et que l’agriculture durable avait un sens. »
Il est vrai que dans le hall 1, où étaient installés une cinquantaine de stands, occupés par des structures de production et de transformation venues pour beaucoup du Lot-et-Garonne (Unicoque, Rougeline, Favols, Le Sojami, Vitamont, Danival…), mais aussi par des organismes certificateurs, des sociétés d’approvisionnement pour la restauration et des organisations agricoles, la frontière entre les entreprises bio et les structures en démarche durable était bien visible. Chaque « chapelle » occupait la moitié du bâtiment. « Nous avons craint que ce salon ne parle que du bio, témoignait un responsable de coopérative, installé « côté durable ». Finalement, il présentait l’agriculture telle que nous la pratiquons. Nous sommes ici dans un milieu rural où les gens connaissent les subtilités qui existent entre les notions de bio, raisonné et durable, et cette vitrine est importante. Nous nous devons de soutenir le Siad, même si nous ne savons absolument pas quel public nous allons y rencontrer (NDLR : entretien réalisé la première matinée). »
A priori, le public était donc plutôt agricole, une grande partie de l’espace étant dédiée au matériel et aux approvisionnements, et nombre d’ateliers à la production bio. Mais les élus et représentants des collectivités locales sont également venus nombreux.