Affaire Leclerc : l'Ania étudie la possibilité de recevoir l'argent
L'Association nationale des industries alimentaires (Ania) étudie la possibilité juridique d'être destinataire de l'argent en cas de condamnation définitive de la centrale d'achat des centres E. Leclerc dans une affaire de remises injustifiées, a annoncé mercredi à l'AFP son président Jean-René Buisson. « Nous étudions cette possibilité de recevoir l'argent pour le ventiler ensuite aux entreprises afin qu'il n'y ait pas de représailles contre elles», a-t-il indiqué. Le 15 novembre dernier, la centrale d'achats de Leclerc a été condamnée à rendre la somme globale de 23,3 M Eur à 28 fournisseurs, dont Yoplait et Fleury-Michon, pour avoir perçu de manière rétroactive des remises pour des prestations commerciales non fournies, en violation du code du commerce. Leclerc a annoncé la semaine passée qu'il ferait appel du jugement.
Par ailleurs, le conseil d'administration de l'Ania qui s'est réuni mercredi a donné son « feu vert » à la création d'une Fondation de l'agroalimentaire. Cette Fondation, qui devrait voir le jour « au plus tard» à l'été 2006, aura pour but de « parler d'expériences liées à l'éducation nutritionnelle et la prévention» et de « mener des actions d'intérêt général, comme montrer comment les différentes filières de l'agroalimentaire ont baissé le pourcentage de sel ou de sucre dans leurs produits », affirme Jean-René Buisson. Dotée d'un budget annuel d'environ 1 M Eur dans un premier temps, elle devrait être composée de trois collèges : entreprises, pouvoirs publics et autres institutions (associations de consommateurs, nutritionnistes...).