Action des producteurs de tomates à Brest
Nouveau coup de colère des producteurs de tomates sous serre bretons contre l’énergie chère. En investissant, lundi, les locaux GDF de Brest pour obtenir du distributeur 25 % de baisse du prix du gaz, tarif dont bénéficient les industriels depuis le 1 er janvier, ils ont décroché un rendez-vous mardi après-midi, au moment où nous mettions sous presse. Cette énergie chauffe 77 % des 450 ha de surfaces de serres à tomates en Bretagne, à un prix sensiblement à la hausse en 2008, « lorsque le prix du pétrole avait flambé, mais bloqué depuis à 38 euros du MW »alors que la valeur de l’or noir a nettement reflué, explique Michel Le Gall, serriste et responsable « énergie » à la FRSEA Bretagne. Par la mise en œuvre, dans les serres, de différents équipements d’économie d’énergie (les écrans thermiques notamment), les serristes ont réduit leur consommation annuelle « de 450-500 MW à 350 MW environ » en cinq ans. Cette action sur le prix du gaz s’inscrit dans un mouvement de protestations nationales démarré lundi dans différentes régions françaises de production de cultures sous serres. Et plus largement sur l’accès des cultures sous serres à une énergie bon marché que la visite de Michel Barnier, ministre de l’Agriculture, en avril 2008, dans l’exploitation de Michel le Gall, n’a réglé en rien. En janvier, les producteurs de tomates appelaient EDF et le gouvernement à assouplir les règles d’accès à la cogénération. Ce jeudi, une douzaine de serristes quitteront à vélo un des plus grands bassins de serres à tomates du Finistère, Plougastel-Daoulas, pour rejoindre deux jours plus tard le ministère de l’Agriculture puis le Salon international de l’Agriculture où ils exposeront leurs doléances.