Achat public de viandes françaises : la FNICGV dénonce « une tartuferie »
« Ils sont nombreux ces politiques qui affirment leur préférence pour les viandes françaises. Mais l’intendance ne suit pas ! » dénonce la Fédération des industriels et des commerçants en gros de la viande (FNICGV) dans sa lettre d’information parlant de « la tartuferie des pouvoirs publics sur les achats de viandes ». La revue des marchés de viandes fraiches pour la région Rhône-Alpes présentée par la société Davigel, lors de l’AG Sud-Est de la FNICGV, a été édifiante en la matière. Sur les 468 tonnes de viande bovine achetées en 11 lots de marchés publics, « 1 seul lot demande clairement de la viande bovine française », écrit la FNICGV. Et de conclure « la hausse du seuil d’absence de publicité à 25 000 euros le 1er octobre dernier est absolument sans effet. Si la filière bovine française ne se dote pas d’exigences qualitatives minimales, les découpeurs et grossistes français, tels que Davigel, ne pourront pas espérer faire valoir de critères techniques qui favoriseront les achats de viandes françaises en restauration collective », écrit le syndicat. Et de rappeler que sur les 63 000 t de viandes bovines achetées chaque année par les collectivités, seules 21 000 t sont d’origine française.