Accord UE-Canada : la France demande des précisions
José Manuel Barroso, président de la Commission européenne et Stephen Harper, ministre canadien du Commerce, ont annoncé vendredi la conclusion de l’accord de libre échange entre l’Union européenne et le Canada. « Dans l’attente du texte final et en l’état actuel des informations connues, la ministre estime que cet accord peut être bénéfique pour nos entreprises », commente le ministère du Commerce extérieur, dans un communiqué. Il cite « une baisse des droits de douanes qui pourrait permettre à nos entreprises exportatrices de biens agroalimentaires (notamment dans le domaine des produits laitiers) et industriels une économie d’environ 227 millions d’euros par an » ou « une meilleure protection des indications géographiques comme le « Comté » ou le « Roquefort » ». Mais la ministre du Commerce extérieur exprime « sa préoccupation quant aux conséquences de cet accord sur les filières viandes – bœuf et porc – qui connaissent une grave crise en France et en Europe ». Elle demande à la Commission de fournir rapidement tous les éléments sur les conséquences de cet accord sur l’élevage européen. « Au moment où le Président de la République a fait de ce secteur une priorité nationale, je suis déterminée à obtenir toutes les assurances nécessaires et ce, dans les plus brefs délais », déclare Nicole Bricq, précisant que la France ne se prononcerait sur cet accord qu’après « examen approfondi de ces éléments ».