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Accident de parcours ?

Lactalis est un géant que rien ne semble pouvoir arrêter. Discrètement, le groupe français prépare toujours une acquisition, et pas des moindres. Le 6 décembre, le groupe dirigé par Emmanuel Besnier a annoncé au Brésil (en France, pas un mot sur son site Internet !) son intention d’acquérir Itambé pour la modique somme de 600 millions de dollars au cours du premier semestre 2018. Le groupe laitier se renforce encore un peu plus dans un pays où il possède déjà les marques Batavo, Elegê et Parmalat. Quelques mois plus tôt, Bruxelles avait donné son feu vert à l’acquisition indirecte par Lactalis de la coopérative allemande Omira, qui avec deux sites de production, transforme quelque 830 millions de litres de lait par an. Cet été, le groupe avait racheté deux entreprises roumaines (Covalact et Lactate Harghita). Une « broutille » après l’acquisition de Stonyfield en juillet auprès de Danone. Arrêtons là la liste à la Prévert, Lactalis est tellement actif et discret qu’il est dur de suivre toute son activité à l’étranger. Une chose est sûre, son appétit de croissance semble insatiable. La crise sanitaire touchant actuellement les poudres de lait infantile produites sur son site de Craon va-t-elle enrayer cette belle mécanique ou ne sera-t-elle qu’un accident de parcours, aux conséquences bien maîtrisées ? Après l’annonce d’un premier retrait de taille le 2 décembre dernier, Bruno Le Maire a ordonné le 10 décembre une extension des mesures de retrait et de rappel à plusieurs références de produits de nutrition infantile fabriquées depuis le 15 février sur le site de Lactalis Nutrition Santé (LNS) de Craon, après de nouveaux cas de contamination. Lactalis a très rapidement communiqué ces informations et indiqué avoir pris la décision d’un arrêt technique de ses installations afin d’y engager des mesures de nettoyage et de désinfection additionnelles et renforcées. Dans le communiqué la société LNS se dit « sincèrement désolée de l’inquiétude générée par la situation » et exprime « sa compassion et son soutien aux familles », souhaitant de « prompt rétablissement aux jeunes enfants ». L’image du groupe en sera-t-elle pour autant épargnée ?

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