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Abats : progression de l’indice de valorisation

Alors que l’indice de valorisation des produits tripiers avait cessé de progresser en 2005, il semble repartir à la hausse sur les quatre premiers mois de 2006. En parallèle, la production brute d’abats continue à diminuer.

L’indice de valorisation des produits tripiers,—calculé par l’Office de l’Elevage à partir des cotations du SNM à Rungis—, semble en progression au cours des quatre premiers mois 2006 avec une hausse de 3,9 % sur l’ensemble des produits. Cette tendance se réitère depuis cinq années consécutives, hormis une stagnation en 2005 par rapport à 2004. Mais cette hausse ne reflète pas les disparités existant entre les espèces.

Ainsi, de janvier à mai 2006, les prix de la joue de noix et de la queue de boeuf sont en baisse sensible de plus d’un euro, tandis qu’ils connaissaient la plus forte augmentation en 2005 (respectivement +20,9 % et +12,8 %). En veaux, les prix du foie poursuivent leur baisse : de février à mai 2006, ils ont perdu plus de trois euros.

En parallèle, les prix de détail des produits tripiers frais en GMS, bien que relativement stables sur les trois premiers mois 2006, ont connu une croissance de 8,5 % en 2005. L’augmentation concerne de près les abats de porc (+6 %), puis celle des ovins (+3,2 %). Viennent ensuite celles des bovins (+2,9 %), et des veaux (+2,5 %).

Baisse de la production, reprise timide des achats

La consommation de produits tripiers en frais et en surgelé est en repli depuis plusieurs années (-5,4 % en 2005 par rapport à 2004). Cependant, sur les trois premiers mois de l’année 2006, les achats d’abats frais s’affichent en hausse de 4,5 %.

Plusieurs mécanismes interviennent dans la diminution des achats. Tout d’abord, la progression continue des prix n’est pas vraiment un atout pour la filière : elle entraîne un repli de la demande, déjà affaiblie par un désintérêt des Français et une méconnaissance de ces produits.

D’autre part, la production brute a encore diminué de 0,5 % au premier trimestre 2006. Cette diminution résulte surtout de la baisse de production d’abats de gros bovins et d’ovins (respectivement de -1,2 % et -4,1 %). On note que la baisse est plus importante en ovins, ceci est à relier avec le fait que les fêtes de Pâques ont eu lieu un mois plus tard cette année comparé à 2005.

Progression des exportations d’abats de porcs

En réponse à un marché intérieur peu dynamique, les importations de produits tripiers sont en diminution pour les deux premiers mois de 2006 : de 0,8 % pour les achats de bovins, de 16,1 % pour les abats d’ovins et de 7,2 % pour les abats de porcs. En 2005, le niveau d’importations était sensiblement le même qu’en 2004 (soit 2.600 tonnes). La France avait surtout acheté des abats de porcs (augmentation de +8,4 %).

A l’export, malgré une baisse de la production, les exportations de produits tripiers ont progressé pour les abats de porcs de +20,2 %, alors qu’elles ont diminué de 4,5 % pour les abats de bovins et de moitié pour ceux d’ovins. Or en 2005, les exportations avaient progressé pour chacune des espèces et atteignaient 106.000 tonnes (soit +5,5 %).

Nous avons remarqué à plusieurs reprises que les tendances du premier quart de l’année 2006 diffèrent sensiblement par rapport à 2005. Dans les mois à venir, la tendance devrait s’inverser du côté de la consommation : si une timide reprise se faisait sentir en début d’année 2006, les achats devraient toutefois s’amoindrir avec l’arrivée de l’été.

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