Un Comité national vétérinaire pour un usage raisonné des antibiotiques doit se réunir en ce début d’année, à l’initiative des ministères chargés de l’Agriculture et de la Santé. L’Anses a joué un rôle-clé dans sa mise en place.
L’agence de sécurité sanitaire a programmé pour 2011 d’importants travaux de recherche. À la fin de l’année doit s’achever une étude sur le risque de développement de souches de Campylobacter résistantes aux fluoroquinolones en élevage de volailles, antibiotiques interdits en aviculture aux États-Unis. Début 2011, l’Anses doit initier une recherche sur les traitements au couvoir par des céphalosporines (de troisième génération), d’importance majeure en santé humaine. Enfin, un appel à projets de recherche pour 2011 de l’Anses vise le développement d’antibiorésistance chez l’homme à travers des aliments importés de certaines régions du monde.
D’ici à la fin de cette année, des collectifs d’experts mobilisés par l’Anses vont évaluer scientifiquement la balance bénéfices-risques des différentes modalités d’utilisation des antibiotiques (traitement précoce des troupeaux, traitement préventif ou curatif…). L’usage croissant de molécules génériques est dans le collimateur de l’agence.
Le premier semestre doit voir les conclusions d’un projet pilote de l’Agence européenne du médicament, exploitant le suivi des ventes d’antibiotiques et de l’exposition des animaux à différentes molécules en Europe depuis 2005.
Quatre laboratoires de l’Anses sont impliqués dans les recherches sur l’antibiorésistance, dont Lyon (ruminants) et Ploufragan-Plouzané (monogastriques et poissons). Fougères (référence en dépistage des résidus de médicaments dans les denrées, en antibiotiques et désinfectants) abordera début 2011 l’impact sur la flore intestinale aviaire des traitements des couvoirs.