2007 sous le signe de la reprise pour les IAA
Croissance des ventes, investissements massifs et hausse des exportations : le tableau de bord des IAA (de 20 salariés et plus) est plutôt flatteur pour l'année 2007. Selon la dernière étude Agreste publiée cette semaine, leur chiffre d'affaires a évolué en moyenne de + 7,2 % en un an, un bond dû en grande partie à l'envolée des prix des matières premières. À prix constants, la performance a atteint 2,6 %, « bien au-delà de ce qui a été observé ces dernières années » ajoute le service du ministère de l'agriculture. Cette réussite se complète par une hausse des exportations de 10 % profitable à l'ensemble des entreprises. Signe de la vitalité des IAA, la reprise des investissements amorcée en 2006 s'est accélérée en 2007 avec + 15 %. Elle repose sur la création d'usines de biocarburants, mais aussi sur des secteurs comme l'industrie laitière, les boissons rafraîchissantes, l'alimentation animale ou la boulangerie industrielle. Le seul indicateur négatif reste l'emploi salarié (- 0,3 % en 2007), mais ce dernier semble amorcer une reprise depuis 2004.
Le sucre grand perdant
Secteur par secteur, ce sont le travail du grain (CA en hausse de 16,4 %), l'industrie des corps gras (+ 11,8 %) et l'industrie laitière (+ 9,5 %) qui figurent sur le podium, avec un contexte mondial qualifié de « porteur » pour le lait, compte tenu de disponibilités réduites et d'une demande forte. L'industrie des viandes a connu une hausse de ses ventes (+ 3,3 % en valeur et 2 % en volume), tandis que dans le secteur de l'abattage et la découpe de volaille, le CA a augmenté de 9 %, conséquence d'une forte hausse du coût de l'aliment. La reprise de la consommation de poulet, couplée à la fin de l'embargo décrété de mars à juin 2006, a permis au résultat courant du secteur de repasser dans le vert. Selon Agreste, l'industrie des fruits et légumes se porte mieux qu'en 2006, avec une progression des ventes de 7 %, appuyée sur une forte composante prix. La filière sucre apparaît comme l'une des seules perdantes de l'agroalimentaire. Suite à la réforme de son OCM, le prix du sucre a chuté, entraînant un report des investissements dans la production d'éthanol.