160 abattoirs de proximité « indispensables et fragiles »
La France comptait, en 2010, 286 abattoirs : 102 abattoirs publics ne représentant plus que 8,8% du tonnage abattu (contre 62,5% en 1980) et 184 abattoirs privés (dont les abattages n’ont augmenté que de 4,7%). Cette photographie du secteur provient d’un rapport de Xavier Ravaux, inspecteur général de la santé publique vétérinaire, publié jeudi sur le site du ministère de l’agriculture. Complémentaire de l’étude confiée au cabinet Blézat Consulting, ce rapport rappelle qu’entre 2002 et 2010, 37 abattoirs publics, 80 abattoirs privés et 8 abattoirs spécialisés dans l’abattage de chevreaux ont fermé, contre 23 ouvertures de nouveaux abattoirs et 8 réouvertures. Les fermetures concernent principalement des établissements de petite taille. Sans tirer de « conclusions opérationnelles », le rapporteur souligne que s’il est démontré que les abattoirs industriels de groupe (au nombre de 70, avec un abattage supérieur à 10 000 t) couvrent les ¾ des besoins de la filière viandes, d’autres abattoirs « sont nécessaires pour couvrir les besoins de services de proximité ». Ces abattoirs au nombre de 160 devront encore se restructurer et se spécialiser mais les fermetures « ne devraient pas être abandonnées au hasard des logiques privées », estime le CGAAER qui prône pour une concentration des aides financières vers ces établissements « indispensables et fragiles ».