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12 centimètres de galère

Douze centimètres de neige et c’est toute l’Île-de-France qui est paralysée. De quoi faire rire toute la planète, notamment les Canadiens habitués à vivre avec de la poudreuse une bonne partie de l’hiver. Si c’était seulement cela ! Le ridicule ne tue pas… Oui mais voilà, tout un pan de l’économie a vécu au ralenti la semaine dernière et l’interdiction de circulation des poids lourds pendant plusieurs jours a généré un préjudice économique très important pour l’ensemble des acteurs de l’approvisionnement de Paris (producteurs, distributeurs, commerce de détail, transports routiers) comme pour les structures qu’elles livrent (distribution, restaurants…). Les pertes économiques sont évaluées à près de 60 millions d'euros par jour par la Fédération nationale du transport routier. 12 cm de neige nécessitaient-ils aussi vraiment de demander aux parents de tout un département (l’Essonne pour ne pas le citer) de ne pas envoyer leurs enfants à l’école durant trois jours ? Les moins jeunes d’entre nous se rappellent d’épisodes neigeux plus importants qui, dans les années 1980, n’empêchaient pas le monde de tourner. Que s’est-il passé depuis ? L’avènement de l’ère du principe de précaution : les pouvoirs publics se refusent à prendre le moindre risque et optent désormais pour des mesures drastiques afin de se décharger de toute responsabilité en cas d’accident. Alors certes, les Canadiens poussent un peu : il est normal que les équipements et investissements à Paris soient moindres qu’à Montréal, quand on sait que l’accumulation de neige à Paris pendant l’hiver 2017-2018 (au 8 février) a atteint au maximum 20 cm contre 1,87 m à Montréal, selon Météo France et Environnement Canada cités par le journal Le Monde. Il serait aberrant que Paris consacre un budget de plus de 100 millions d’euros, comme à Montréal, pour le déneigement. Pour autant, il serait judicieux que, comme le suggèrent les organisations professionnelles, les décisions prises en cas d’intempéries soient mieux coordonnées entre Paris et ses départements voisins et mieux communiquées aux transporteurs routiers. Et surtout que les pouvoirs publics fassent un peu plus preuve de discernement.

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