Alors que la fièvre catarrhale ovine sérotype 3 (FCO 3) progresse en France – 190 foyers dans dix départements à date du 23 août 2024 - , l’État garde le cap de sa stratégie de vaccination. Une zone vaccinale de six régions pleines du nord-est de la France est établie : Hauts-de-France, Normandie, Île-de-France, Grand Est, Centre-Val de Loire, Bourgogne-Franche-Comté. Dans cette zone, la vaccination des ovins et des bovins est volontaire et prise en charge par l’État. La campagne de vaccination a démarré le 12 août 2024, avec 6,4 millions de doses commandées. Vendredi 23 août 2024, le ministère de l’Agriculture informe que les vétérinaires ont commandé 94 % des doses disponibles de vaccin pour les ovins et 82 % pour les bovins, rapportent nos confrères d’Agra.
Il reste toujours des doses disponibles selon le ministère
« Il reste donc toujours des doses disponibles » pour les bovins et ovins, selon le ministère, qui précise attendre « encore 250 000 doses pour les ovins et 1,3 million pour les bovins », déjà commandées par l’État. Et la rue de Varenne de rappeler que la France est le seul pays européen à prendre en charge à 100 % la vaccination contre la FCO 3.
Les syndicats demandent que davantage de doses soient commandées
Ailleurs en France, la vaccination est à la charge de l’éleveur, à la fois pour la FCO sérotype 3 mais aussi pour le sérotype 8 et la MHE. Dans un communiqué du 23 août, les JA, la FNSEA et ses associations spécialisées d’éleveurs de ruminants ( FNB -bovins viande, Fnec- chèvres, FNO-ovins et FNPL-producteurs de lait) appellent une nouvelle fois l’État à « commander en masse et [à] prendre en charge des doses de vaccin » pour la maladie hémorragique épizootique (MHE), ainsi que pour les deux sérotypes de la fièvre catarrhale ovine (FCO-3 et FCO-8). « Seul l’État peut aujourd’hui déclencher auprès des laboratoires la production de ces vaccins en large quantité et avec un délai minimal de livraison », justifient les syndicats.
Protocole vaccinal FCO sérotype 3
Pour les bovins, le vaccin Bluevac 3, qui réduit la virémie, a obtenu une autorisation temporaire d’utilisation. Le protocole vaccinal repose sur deux injections à trois semaines d’intervalle, sur les animaux à partir de 2 mois d’âge. L’immunité s’installe 21 jours après l’injection de la deuxième dose. « Il n’y a aucun délai à respecter pendant lequel le lait ou la viande seraient impropres à la consommation, explique Emmanuel Garin, vétérinaire épidémiologiste GDS France. Le vaccin peut être utilisé sur les vaches en gestation et il n’y a pas eu d’impact négatif observé sur la lactation. » Il conseille toutefois de voir « avec son vétérinaire quel est le moment le plus propice, sans trop attendre au risque que le virus infecte les animaux. Mais le plus tôt est le mieux ».
