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Produits d’import
La fièvre inflationniste s’emballe un peu vite

Le secteur légumier est frappé d’une fièvre inflationniste qui oblige à changer les assortiments et la liste des menus. Celui des fruits n’est pas sous tension.

Les agrumes d’Espagne ont échappé au gel, mais pas à la pluie. Des trombes d’eau ont balayé la région de Valence. Les variétés intermédiaires et aussi une partie des Nadorcott et autres Clemcot sont sévèrement touchées. Particulièrement dans le Nord, sur Castellón, où des stations se retrouvent être condamnées à une inactivité prématurée. Certaines entreprises tentent d’acheter rapidement à l’étranger afin de faire tourner leur outil. Le Maroc est en tête de liste, d’autant plus que les stations y sont à saturation. Mais il a gelé dans le Souss, avec des relevés jusqu’à -4 °C aux portes d’Agadir.

Sur Murcie, la neige a surtout contribué au casse-tête logistique. À l’intérieur du pays, les fermetures d’autoroutes, comme la remontée par Saragosse, sont la cause de retards de livraisons au départ d’Andalousie.

Incontournables exotiques

Similaire à celle de la dernière campagne, la valorisation des pommes est laborieuse. Au Royaume-Uni, il faut compenser la rechute de la livre. Sur le continent, après un mois de décembre difficile, les bicolores Elstar, Fuji, Kanzi gagnent quelques centimes. La Jonagold reste la reine du premier prix : 0,80 €/kg vendues par 5 kg.

Au stade détail, la fièvre inflationniste est freinée par des promotions en bananes, kiwis, mangues bateau, fruits d’été d’Afrique du Sud (prunes, pêches et nectarines sont à 2,99 €/kg chez Edeka), fruits rouges dont la framboise du Maroc et la mûre du Mexique (15,90 €) et les raisins, même à 4 €/kg.

En légumes, la liste des produits de saison se réduit aux choux et carottes.

L’asperge blanche du Pérou est à seulement 6 €/kg en cal 12/16 chez Edeka.

La Turquie en stand-by

Le prix des légumes monte trop haut et trop vite. En effet, les producteurs andalous savent que le déficit est appelé à durer. Ils vendent donc en priorité aux enchères, sur les subastas vers lesquelles les stations de conditionnement se tournent pour honorer les commandes en cours.

Les pertes climatiques touchent à différents degrés presque toutes les origines du Maroc à la Turquie. En hiver, les importations de d’union européenne en provenance de Turquie sont freinées par des contraintes logistiques. Les délais sont allongés par l’enneigement, les trajets alternatifs sont plus longs. À la frontière bulgare, les contrôles renforcés allongent les délais. La fréquence des analyses de résidus phyto est de 10 % car cette origine est sous surveillance renforcée. Le nombre de destruction des lots de poivrons dont le taux de LMR de Chlorpirifos reste élevé. Vers la Russie, les contraintes sont similaires : elles ajoutent de l’incertitude à un commerce déjà en dent de scie, surtout cet hiver.

Le taux de change de la livre turque par rapport à l’euro a de nouveau baissé de 20 % depuis octobre 2106, soit plus de 40 % en trois ans. Il semble se stabiliser autour de 0,25 contre 0,30 €. Le prix du transport a baissé jusqu’à 3 600 € le camion franco Paris au lieu de 5 000 € et des pointes à plus de 6 000 € en décembre.

En Sicile, on confirme la baisse des surfaces sous abris froid et en plein air suite à des cessations d’activité, des reconversions et des hausses de fiscalité.

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