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La Champagne viticole vise la neutralité carbone

Réunie le 8 décembre à Épernay (Marne), l’interprofession champenoise a présenté la feuille de route de la filière pour les années à venir, avec notamment la volonté de parvenir à une forme de neutralité carbone.

Les coprésidents du Comité Champagne, David Chatillon (maisons) et Maxime Toubart (vignerons) ont annoncé la nouvelle feuille de route de l’interprofession champenoise, comportant un volet important sur la réduction de l’empreinte carbone.
© Y. Champenois

Maxime Toubart et David Chatillon, coprésidents du Comité Champagne ont annoncé jeudi 8 décembre un nouveau plan de développement durable de la filière, comportant un objectif majeur : devenir la première filière à atteindre le « net zéro carbone », et ce d’ici 2050, afin de participer à la limitation des effets du changement climatique.

L'objectif de réduction des émissions est de 75 % d'ici 2050

Le « net zéro carbone » (ou « zéro émission nette ») est un référentiel permettant aux entreprises de contribuer à l’objectif global de neutralité carbone.

Pour participer à cet effort mondial, la filière champagne doit ainsi réduire ses émissions de 75 % d’ici 2050, en prenant comme point de départ les 800 000 tonnes équivalent CO2 d’émissions relevées en 2003. Le point intermédiaire, « en passe d’être atteint », se situe à -25 % en 2025, 21 ans après le premier plan carbone de la Champagne.

Les efforts de limitation des émissions carbone concernent six thématiques

À ce jour, six thématiques sont concernées par ce projet révisé en 2022, de la viticulture à l’œnologie en passant par les bâtiments et la gouvernance.

Le poids de la bouteille (déjà réduit de 20 % en quinze ans et objet de travaux en cours supplémentaires chez certains opérateurs) et de ses emballages, mais aussi par le transport de personnes et de marchandises, pénalisent le bilan carbone des exploitations champenoises.

Des projets de compensation pour atteindre le « net zéro carbone »

Pour parvenir au « net zéro carbone », s’il n’est pas possible d’éviter des émissions, il s’agira alors de séquestrer le carbone, voire de financer des projets de compensation, idéalement en lien avec l’aire d’appellation champagne. Mais du fait de ses pratiques traditionnelles, la Champagne compte déjà des sols champenois « riches en matière organique », où le stock de carbone a « plutôt tendance à décroître ». Toutefois, la plantation de haies et d’arbres en pourtour de parcelles permettrait à la Champagne, dans une hypothèse qualifiée de « très optimiste », de stocker l’équivalent de 7 % de ses émissions de CO2.

 

 

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