Volaille : le Brésil adapte sa production
Les producteurs de poulet du Brésil, premier exportateur mondial, auront réduit de 20 % leur production au mois de mai en raison de la grippe aviaire, a indiqué lundi l'Union brésilienne de volaille (UBA).
« Avec les mesures prises par les producteurs, qui incluent des congés forcés pour les travailleurs, il y aura une réduction effective de 20 % de la production brésilienne », a dit le secrétaire exécutif de l'UBA, Clovis Puperi.
En raison de la crise qui affecte les exportations, quelque 15 000 travailleurs du secteur ont été licenciés cette année (2 % du total), a indiqué devant une commission du parlement le président de la Confédération nationale des travailleurs de l'industrie de l'alimentation (Cintac), Siderlei Oliveira. D'autre part, 25 000 travailleurs ont été obligés de prendre des vacances. Le secteur avicole brésilien emploie 800 000 travailleurs.
La décision de réduire la production est surtout due à la baisse des exportations de poulet vers l'Europe, le Moyen-Orient et le Japon, principaux marchés brésiliens où la consommation a chuté en raison des craintes provoquées par la grippe aviaire, a expliqué Puperi.
Une partie des volumes non exportés est consommée au Brésil, pays où aucun cas de grippe aviaire n'a été enregistré, et dont la consommation de poulet a augmenté de 10 % cette année (600 000 tonnes vendues par mois) grâce à une politique de bas prix sur le marché local.
En 2005, le Brésil a exporté en moyenne 250 000 tonnes de poulet par mois. En février les exportations ont chuté à 199 000 tonnes avec une légère reprise en mars à 219 000 tonnes. Les prix ont chuté sensiblement également. En 2005, le montant des exportations s'est élevé à 3,05 milliards de dollars, soit une hausse de 35 % par rapport à 2004. En volume, les exportations ont atteint 2,8 millions de tonnes contre 2,4 Mt en 2004.